Depuis mercredi dernier, début des affrontements à Tizi Ouzou, une centaine de manifestants ont été interpellés par les services de sécurité. Aucun bilan officiel n'a été rendu public pour le moment par les services de sécurité. Cependant, selon un avocat que nous avons apostrophé hier au tribunal et d'autres sources concordantes, 19 personnes ont été placées en détention préventive alors que plus de 80 autres arrêtées ont été libérées quelques heures seulement après leur arrestation. Les émeutiers en détention devaient être présentés devant le parquet, ajoute notre source. Ils seront poursuivis certainement pour attroupement illégal et destruction de biens publics. Selon notre interlocuteur, un collectif d'avocats bénévoles sera constitué dans les prochains jours si les personnes arrêtées sont poursuivies en justice. «Certaines personnes ont été arrêtées à l'aveuglette par les services de sécurité et ils n'ont rien à avoir avec les manifestations», nous a déclaré un autre avocat qui a requis l'anonymat. Cependant, tout porte à croire que les personnes arrêtées seront libérées, nous indique une source sécuritaire. Par ailleurs, plus de 50 blessés légers ont été enregistrés depuis le début des affrontements qu'a connus la ville des Genêts, dont une vingtaine de policiers, indique une source hospitalière. A signaler que la capitale du Djurdjura a retrouvé sa sérénité depuis hier après quatre jours d'émeutes et de protestation. Aucun heurt n'a été signalé durant la journée d'hier.