Une foule nombreuse a répondu, hier matin, à la marche populaire qui a eu lieu à Sidi-Aïch et dont les mots d'ordre étaient : “Pour la libération immédiate et inconditionnelle de l'ensemble des détenus du mouvement citoyen”, “Halte à la répression et à la provocation”, “Pour la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur”. Cette manifestation, qui se voulait également une occasion pour “dénoncer les élus de la honte, issus de la mascarade électorale du 10 octobre dernier”, a été initiée par la coordination intercommunale de l'ex-daïra de Sidi-Aïch, entérinée par la CICB lors de son dernier conclave ordinaire tenu à Amalou. C'est vers 11h que le coup d'envoi de cette marche a été donné par les délégués-encadreurs au niveau de la place des Trois-Horloges, au centre-ville de Sidi-Aïch. Malheureusement, le caractère pacifique que voulaient donner les délégués des archs à cette marche a fini par être compromis, puisque cette action ne tardera pas à dégénérer. En effet, l'arrivée des premiers carrés des marcheurs à hauteur du siège de la sûreté de daïra a aussitôt provoqué des affrontements entre les manifestants et les CNS dépêchés en renfort pour la circonstance. Selon les déclarations des délégués que nous avons contactés à l'issue de la marche, pas moins de deux jeunes manifestants ont été arrêtés par les forces de sécurité. Par ailleurs, la ville de Seddouk a connu, également hier, de violents affrontements opposant les CNS aux nombreux citoyens de cette localité qui voulaient organiser une marche de protestation au niveau du chef-lieu de la commune. Ici, les forces de l'ordre ont anticipé les choses étant donné que leur intervention répressive a eu lieu avant même le début de la marche. K. O. Ouverture de l'année judiciaire à Tizi Ouzou Sans les avocats • Les avocats du barreau de Tizi Ouzou n'ont pas été admis, hier, à la salle d'audience de la cour où se déroulait la cérémonie officielle de l'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2002-2003. “Ce sont les instructions”, auraient déclaré les agents de sécurité aux “Robes noires”, sans aucune autre explication. Déjà, à l'entrée du palais de justice, les avocats ont été soumis à une fouille systématique. “Nous ne sommes pas des terroristes”, s'est révoltée une voix. Même Me Mezil, représentant du bâtonnier, pourtant invité, a été “sommé” de laisser son cartable dans la salle de réunion des avocats. C'est en l'absence de ces derniers que le président de la cour a annoncé, solennellement, l'ouverture de l'année judiciaire. Dans une brève allocution, le procureur général a plaidé pour le développement du secteur de la justice. Il a indiqué, par ailleurs, qu'en dépit de la conjoncture dans la région, la cour de Tizi Ouzou a traité 70% des affaires pénales alors qu'en civil, 57% des dossiers ont été examinés en 2002. A. T.