La fermeture de la cokerie du complexe ArcelorMittal d'El Hadjar, décidée unilatéralement par la direction de la filiale algérienne du géant mondial de l'acier en octobre 2009, continue de susciter un vif mécontentement au sein des travailleurs. Par le biais du bureau syndical de l'unité cokerie, ces derniers ont relancé leur directeur général, Vincent Le Gouic, pour connaître les suites réservées au projet de réhabilitation de leur outil de travail. Ils ont également observé une journée de protestation, avant-hier matin, devant le poste de garde principal de l'usine et fermé l'accès aux camions qui approvisionnent régulièrement leur structure en coke importé. Une action qui a temporairement gêné l'activité des autres unités qui dépendent directement de la leur. Selon Chouieb Mohamed, secrétaire général de la section syndicale de l'unité cokerie, les travailleurs concernés et leurs camarades des autres structures du complexe seraient déterminés à aller plus loin dans leur mouvement de contestation et pourraient «observer un mouvement de grève illimité, s'il le fallait, pour faire aboutir leur revendication». M. Chouieb rappelle que la correspondance qu'ils ont adressée au DG d'ArcelorMittal Annaba en date du 30 décembre 2010 est sans équivoque. Il y est notamment demandé à la hiérarchie de faire connaître sa position vis-à-vis de la démarche préconisée pour venir à bout de cette intervention. Mais, regrettera ce syndicaliste, le premier responsable du complexe n'a donné aucune suite à la doléance des représentants des travailleurs. Rappelons que la direction a, dès le début, assuré que le personnel de la cokerie continuera à émarger à l'usine avec maintien du statut qui lui est propre, ajoutant que toute opération de compression ou de mise au chômage est exclue au niveau de cette structure qui emploie 320 travailleurs. Conditionnant la remise en marche de la cokerie au résultat des expertises confiées à des bureaux spécialisés étrangers, elle avait annoncé que le complexe ArcelorMittal fonctionnera durant cette période en important du coke au lieu du charbon, ce qui, de son avis, ne représentera aucun impact négatif sur les finances d'ArcelorMittal Annaba.