Au terme d'une grève de 9 jours, qui a paralysé toutes les structures de leur entreprise au niveau national, les travailleurs d'ArcelorMittal Algérie se sont remis au travail, jeudi matin. La reprise des activités a eu lieu après que leurs représentants leur ait annoncé, lors d'une assemblée générale tenue au sein du complexe d'El-Hadjar, que l'essentiel de leurs revendications, à savoir la réhabilitation de la cokerie du complexe sidérurgique, à l'arrêt depuis le mois de novembre 2009 et menacée de fermeture définitive, a finalement été accepté par la direction. Le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smaïn Kouadria, a notamment indiqué aux travailleurs qu'un accord a été conclu entre la filiale du géant mondial de l'acier et son partenaire algérien, Sider quant à l'avenir de la cokerie, la veille, mercredi, après discussion du plan global d'investissement lors du conseil d'administration extraordinaire. S'estimant satisfait de l'acceptation par les deux parties non seulement du principe de financement des travaux de rénovation de la cokerie, mais aussi de la réhabilitation de nombreuses installations du complexe, le premier homme du syndicat a déclaré que “cette victoire est l'aboutissement de grands sacrifices et de gros efforts consentis par nos salaries mobilisés comme un seul homme pour assurer la préservation de l'outil de production, la pérennité de leurs postes de travail et, partant de leur gagne-pain”. “Maintenant qu'il y a une bonne visibilité et que nous disposons d'une véritable feuille de route, nous devons veiller plus que jamais auparavant à l'augmentation de la production. Le syndicat s'attellera de son côté à mettre en œuvre les autres aspects socioprofessionnels déjà négociés”, annoncera-t-il. Et de préciser que les revendications en question feront l'objet d'un accord collectif dûment signé comprenant, entre autres, la revalorisation salariale des métiers-clés des structures de production de soutien technique et de maintenance. Kouadria citera aussi la perspective de finalisation dans un avenir immédiat des organigrammes de l'exploitation ainsi que la codification des relations de travail entre la direction et les partenaires sociaux et enfin l'instauration d'une commission mixte (DG-syndicat) qui sera chargée de l'élaboration d'un dossier spécifiquement consacré aux postes pénibles. Signalons que la direction d'ArcelorMittal, qui ne s'est toujours pas prononcée officiellement sur la teneur exacte de ses engagements, aurait pour sa part accepté que son programme d'investissement concerne toutes les installations du complexe, y compris l'unité cokerie. Des sources proches de l'entreprise indiquent que l'enveloppe que serait disposée à injecter ArcelorMittal baisserait néanmoins de 200 à 140 millions de dollars. Il a été convenu entre les deux parties, Sider et la filiale algérienne du géant mondial de l'acier, qu'un dossier relatif à ce plan d'investissement global doit être déposé à l'ANDI pour pouvoir bénéficier des avantages prévus dans ce dispositif.