Sept membres d'un dangereux groupe de malfaiteurs spécialisés dans les agressions avec armes à feu et kidnappings, démantelé récemment par la brigade de gendarmerie de Fréha, à 30 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, ont été placés sous mandat de dépôt par le parquet de la ville d'Azazga, selon le procureur général près la cour de Tizi Ouzou, Mohamed Lazizi. Des mandats d'arrêt sont lancés contre trois autres membres de ce groupe en fuite, selon la même source. Un autre membre arrêté dans la localité de Chelata, dans la daïra d'Akbou (Béjaïa), a été également placé sous mandat de dépôt, a indiqué le procureur général, qui a qualifié cette affaire de gravissime de par les actes dont sont accusés les membres du groupe. L'enquête menée par la gendarmerie de Fréha a aussi abouti à l'identification par leurs prénoms seulement de deux autres personnes qui ont approvisionné à partir d'une ville du sud du pays le réseau en armes à feu, notamment des kalachnikovs, a ajouté le procureur général. Les sept membres du réseau, placés sous mandat de dépôt le 11 du mois courant, ont été présentés par leurs initiales suivants : T. Y., né en 1988 au village Adhrar (Fréha), A. H., né en 1984 à Aghribs, A. A., né en 1988 à Fréha, A. S., né en 1978 à Fréha, S. H., né en 1988 à Fréha, et B. M., né en 1963 à Mekla. Les trois autres membres du groupe recherchés sont S. H., né en 1989 à Fréha, S. A., né en 1977 à Bouhinoune, et A. R., âgé de 45 ans, également originaire de Fréha. Les membres de ce dangereux groupe de malfaiteurs sont accusés de plusieurs actes de droits communs, dont le faux barrage dressé le 14 novembre 2010 au lieudit Bouhelalou, dans la commune d'Aghribs, et durant lequel l'entrepreneur Hend Slimana a été mortellement blessé et son cousin Omar enlevé. Alors que ce dernier a été libéré le 21 du même mois, l'entrepreneur avait, quant à lui, succombé à ses graves blessures dans un hôpital de Tizi Ouzou, cinq jours après son admission. Le conférencier a énuméré une quinzaine d'actes criminels commis par le gang depuis le 3 mars 2010, date de leur premier faux barrage dressé aux frontières entre Tizi Ouzou et Béjaïa, précisément au lieudit Aghoulad, durant lequel le chauffeur d'un camion de transport de boissons alcoolisées s'est vu soutirer une somme de 400 millions de centimes sous la menace d'une arme factice. Le 16 janvier de l'année en cours, des membres du groupe avaient volé un véhicule de marque Peugeot 406 à Bouhamza (Béjaïa), avec lequel ils s'en sont pris le lendemain à un commerçant pour lui subtiliser une somme de 110 millions de centimes, selon les indications fournies par le procureur général. Durant la période s'étalant entre mars 2010 et janvier 2011, le groupe a commis plusieurs actes criminels en utilisant de vraies armes, notamment des kalachnikovs et un PA achetés avec l'argent du racket. Il a notamment mené des attaques répétées contre des bars et des débits de boissons alcoolisées, des enlèvements des propriétaires de ces lieux et autres personnes ciblées et des extorsions de fonds à toute personne qui tombe dans leur souricière. Concernant l'élucidation de cette grave affaire, le procureur général a soutenu que c'est grâce à des renseignements fournis par un citoyen de la localité de Timizar Sidi Mansour qui a fait état d'un véhicule de marque Golf qui avait percuté un poteau sur la route, non loin de la localité, et qui a été abandonné sur les lieux par les trois personnes à bord. Ils ont toutefois pris le soin de récupérer un sachet noir de l'intérieur du véhicule. Ce renseignement a permis à la brigade de gendarmerie de Fréha d'entreprendre de minutieuses investigations ayant abouti quelque temps après à l'arrestation, un par un, des membres de cette bande de criminels. L'exploitation des numéros de téléphones portables saisis sur les premières personnes arrêtées, le recoupement des informations concernant la multiplication des actes d'agression qui se ressemblent et l'apparition de signes de richesse sur des personnes suspectes, l'expertise balistique des douilles trouvées sur les lieux de certains crimes, sont là des éléments clés ayant permis à la brigade de gendarmerie de Fréha de confondre et neutraliser les membres de ce groupe. Lors de cette opération, les éléments de la gendarmerie de Fréha, qui ont bénéficié de l'extension des compétences, ont récupérés deux kalachnikovs, un pistolet automatique (9 mm), un enregistrement audio d'une négociation de rançon entre un membre du groupe qui s'est présenté comme un élément d'Aqmi et une personne enlevée. Elle a aussi récupéré le véhicule (Golf) qui a été abandonné qui est la propriété d'un membre du groupe arrêté à Chelata, une Peugeot 406, 7 portables, 2 vaches de race, 700 millions de centimes et la mise sous scellés d'une coopérative immobilière qui serait la propriété du groupe.