L'observatoire algérien des jeunes (OAJ) comprenant «des centaines de milliers d'internautes» est né. C'est au terme d'une réunion qui s'est déroulée hier au siège de l'académie de la société civile algérienne (ASCA) à Zéralda (Alger) que l'annonce a été faite. «Les jeunes internautes algériens (qui surfent sur facebook, twitter et youtube) et dont le nombre est supérieur à 485 000 ont le droit de s'organiser et se structurer pour utiliser cette arme technologique (internet) dans le bon sens», a déclaré Aref Mechakra, porte-parole des jeunes blogueurs. Les internautes sont passés par la création de l'observatoire de l'action virtuelle à l'action réelle, a-t-il ajouté. Le porte-parole explique que par cette action, «la jeunesse tend la main aux responsables du pays», avec l'utilisation de réseaux sociaux qui pourraient jouer le rôle de passerelle entre les gouvernants et les gouvernés qui exprimeront leurs préoccupations. Quant au secrétaire général de l'ASCA, le Dr Ahmed Chenna, il a rappelé que «la marginalisation de la jeunesse est synonyme de destruction de la société». «Les jeunes ont besoin d'écoute (…) il faut être à la hauteur de leurs ambitions», a-t-il soutenu. Evoquant la révolte de «l'huile et du sucre», Chenna a déclaré que l'Observatoire a pour mission l'«encadrement des jeunes pour qu'ils puissent revendiquer leurs droits pacifiquement». Il a, par ailleurs, estimé que le «silence est une complicité», ajoutant que l'OAJ dénoncera toute «anomalie», à l'image du favoritisme, du passe-droit ainsi que tout autre embarras. L'OAJ a pour mission, selon les intervenants, l'encadrement des potentialités juvéniles en la matière, l'inculcation des pratiques démocratique et du civisme notamment en termes de revendications ainsi que la transmission des doléances quant aux maux sociaux qui rongent les jeunes algériens aux autorités concernées, de façon pacifique et en évitant tout éventuel dérapage. le siège national de l'OAJ est situé dans une villa à Alger qui a été cédée par un jeune sympathisant du collectif. La décision de créer l'OAJ a été prise, selon l'ASCA «en résultats de rencontres marathoniennes entreprises par les responsables de l'académie de la société civile algérienne depuis le 5 janvier, avec différents représentants de la jeunesse algérienne sur des sites électroniques (facebook, twitter, youtube) au niveau du territoire national», dans le but d'«encadrer ces jeunes dans un cadre légal organisé», selon l'ASCA.