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Un manque à gagner de plus de 6 milliards de dollars dans la vente d'armes pour la Russie En cas de processus de déstabilisation en Algérie et en Syrie
La Russie, principal fournisseur d'armes de l'Algérie et de la Syrie, subirait un manque à gagner de plus de 6 milliards de dollars en cas de déstabilisation de la situation dans ces pays, a déclaré jeudi le directeur du Centre d'analyse du commerce mondial d'armes, Igor Korotchenko, lors d'une conférence de presse à RIA Novosti. «Les contrats de livraison d'armes signés par la Russie avec l'Algérie et la Syrie constituent plus d'un huitième du carnet des commandes militaires de la Russie avec les pays étrangers», a-t-il affirmé, précisant que ce carnet s'élevait à 48 milliards de dollars. L'expert explique pourquoi «est-il capital pour Moscou que ni l'Algérie ni la Syrie ne soient touchées par les processus déstabilisateurs qui frappent actuellement nombre de pays arabes». Il est persuadé qu'un changement de régime en Syrie entraînerait une diminution considérable des possibilités des forces navales russes, selon un organe de presse rapportant ses déclarations. «C'est précisément dans ce pays, à Tartous en particulier, que se trouve l'unique base navale russe située à l'étranger», a indiqué l'expert. Korotchenko a également souligné que «la Russie voulait mener à bien la livraison d'une batterie de défense côtière Bastion dotée de missiles de croisière antinavires Iakhont». «Il s'agit d'un contrat sans précédent et qui nous ouvre un nouveau segment du marché d'armements», a-t-il précisé. Selon l'expert, la Russie pourrait, par ailleurs, perdre des millions de dollars en cas de détérioration de la situation en Jordanie où elle construit une usine de mortiers. Par contre, le changement de régime en Tunisie n'a eu aucune incidence sur les exportations d'armes russes vers ce pays, car Tunis n'achète que du matériel de guerre occidental, est-il noté. L'Algérie a été classée dans le top 10 des acheteurs d'armes dans le monde sur la période 2006-2010, selon le dernier rapport de l'Institut international de recherche de Stockholm pour la paix (Sipri), rendu public lundi 14 mars, rappelle-t-on. Sur cette période, l'Algérie a acheté 3% des armes conventionnelles vendues dans le monde, à égalité avec les Etats-Unis et l'Australie. Le premier acheteur mondial d'armes est l'Inde (9%) et est classée à la huitième place. L'Algérie, selon le classement, est de loin le premier acheteur d'armes du continent africain, avec 48% du total des armes vendues en Afrique, devant l'Afrique du Sud (27%). Le premier fournisseur de l'armée algérienne reste la Russie, représentant 13% des ventes d'armes russes sur cette période, selon la même source. Le rapport 2011 du Sipri indique, en outre, que le marché mondial de l'armement a augmenté en volume de 24% sur la période 2006-2010 par rapport à la période 200-2005. Les cinq principaux fournisseurs d'armes sont les Etats-Unis, la Russie, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, qui représentent 75% des exportations d'armes dans le monde, contre 80% sur la période précédente. Les cinq principaux acheteurs d'armes sont l'Inde, la Chine, la Corée du Sud, le Pakistan et la Grèce, ajoute la source. Ils ont acheté 30% des armes vendues dans le monde contre 39% sur la période précédente, est-il noté.