Londres est-il si loin que cela ? En tout cas, celui qui espère être dans la ville anglaise durant l'été 2012 sait qu'il a un sacré bout de chemin à effectuer. Or parle du candidat à la participation au tournoi de football des Jeux olympiques que la capitale du pays des Beatles accueillera en juillet de l'année prochaine. Le football algérien est, comme à son habitude, intéressé par un tel challenge, d'où l'engagement dans la phase de qualification de son équipe nationale des U23 qu'il a confiée aux bons soins d'un certain Azzedine Aït Djoudi qui semble déterminé à réussir dans son entreprise. Il faut dire que les Jeux olympiques c'est quelque chose de magique, une sorte de Coupe du monde des sélections espoirs mais qui fait rêver tous les sportifs de la planète. Durant toute son histoire, le football algérien n'a eu qu'une seule fois le privilège de prendre part à une telle compétition. C'était en 1980, à l'occasion des Jeux de Moscou. L'équipe nationale de l'époque, c'était l'équipe A, dont la majorité des joueurs allaient faire partie des sélectionnés à la Coupe du monde de 1982 en Espagne. En Russie, les Verts n'avaient rien fait d'extraordinaire, puisque éliminés dès la fin du premier tour mais le fait d'avoir été jusqu'à la phase finale était déjà considéré comme un exploit. 31 ans plus tard d'autres Verts sont sur le point d'entrer sur la scène des Jeux olympiques. Demain après-midi à Dar El Beida ils entament un cycle qu'ils veulent être le plus long possible. Il s'agira que d'une entame qui va leur faire mesurer la difficulté de la tâche qui les attend. Le hasard du tirage au sort leur a offert comme premier adversaire une sélection de Madagascar absolument inconnue puisque les confrontations contre les équipes de ce pays sont presque nulles. Il n'empêche que les Algériens sont tenus de bien commencer cette phase, à savoir une qualification, et cela passe par un bon résultat dès ce match aller. Il faut dire qu'Aït Djoudi semble satisfait de ce qui a été fait jusqu'à présent. Tout au long des 12 stages qu'il a fait subir à cette sélection il a pu superviser un très large panel de joueurs. Il a pu mesurer les forces et faiblesses des uns et des autres jusqu'à composer le groupe qui aura le privilège d'affronter les Malgaches. «Nous sommes face à une aventure exaltante, a dit Aït Djoudi. Les joueurs sont conscients de la tâche qui les attend. Ils ne rechignent pas à l'effort et sont très attentifs à tout ce que nous leur disons. En tout cas, je suis persuadé qu'ils vont tout faire pour obtenir le meilleur résultat possible.» Cette première sortie des Verts dans la compétition olympique consistera à affronter un onze malgache absolument inconnu pour le football algérien. Tellement inconnu que le coach Aït Djoudi n'a aucune information sur lui, si ce n'est le fait qu'il a disputé trois matches de préparation qui se sont soldés par un nul et deux défaites. Les joueurs algériens peuvent, cependant, se faire une idée du niveau de leur adversaire sur ce que leur montrent deux éléments malgaches qui ont la particularité d'évoluer en Algérie, à savoir Amada de la JSK et Carolus du WA Tlemcen. Tout porte à croire que le public saura répondre présent pour soutenir son équipe dans un stade de Dar El Beida que les Verts connaissent bien et où ils espèrent obtenir un résultat qui leur permettra d'aborder le match retour en toute quiétude.