Une quarantaine de civils ont trouvé la mort lors de bombardements aériens alliés dans la capitale libyenne, a déclaré le vicaire apostolique de Tripoli, cité par Fides, l'agence de presse des missions catholiques. L'Otan a déclaré qu'elle enquêtait sur ces allégations et que pour le moment, aucun élément ne venait les étayer. A Paris, un porte-parole de l'état-major français a souligné qu'aucun appareil français n'avait opéré dans la zone de Tripoli. «Les raids prétendument humanitaires ont fait des dizaines de victimes parmi les civils d'un certain nombre de quartiers de Tripoli», a déclaré à Fides le vicaire apostolique Giovanni Innocenzo Martinelli. «J'ai recueilli différents témoignages de personnes dignes de foi à cet égard. En particulier dans le quartier de Buslim, une habitation civile s'est écroulée suite aux bombardements, provoquant la mort de 40 personnes. Hier, j'avais indiqué que les bombardements avaient touché, bien qu'indirectement, un certain nombre d'hôpitaux. Je précise que l'un d'entre eux se trouve à Misda», à 145 km au sud-ouest de Tripoli. Dans le camp allié, on dit pour le moment ne disposer d'aucune preuve de pertes civiles. «Nous menons une enquête dans la chaîne de commandement pour savoir si ces informations reposent sur des éléments concrets mais nous n'avons rien pour l'instant. Nous ferons tout notre possible pour savoir si quelque chose de cette nature s'est produit», a dit à Bruxelles un porte-parole de l'Alliance atlantique.