«Moussa Touati a vidé le parti de son essence et aujourd'hui il poursuit son travail de casse en engageant les militants dans une voie sans issue», rappellent les redresseurs du FNA. Ces derniers n'ont pas manqué d'annoncer que lors du dernier sit-in, Moussa Touati a essuyé un cinglant échec aussi bien stratégique que politique. «Il n'a réussi à rassembler qu'une trentaine d'élus, notamment de la wilaya d'Alger. Les autres sur l'esplanade du siège de l'APN sont des militants et des proches de certains bureaux de la wilaya qui lui restent encore fidèles. Sur un autre plan, son action basée sur le chantage n'a pas fonctionné puisque, la base n'a pas adhéré à sa démarche», fera remarquer un animateur du mouvement de redressement du FNA redresseurs dans la wilaya de Tébessa. M. Zerrouki Mohamed, responsable du mouvement à Alger, très critique à l'égard de Moussa Touati a indiqué : «comment voulez-vous qu'un parti qui milite pour l'annulation du futur code communal annonce sa participation aux prochaines élections communales qui seront justement régies par ce code ? C'est insensé et c'est du babillage politique». Analysant les motifs qui ont conduit Moussa Touati à partir en guerre contre le futur code communal, il précisera : «Donner un large champ de prérogatives au maire, c'est le mettre à la merci des responsables de son parti. L'expérience nous a montré comment des chefs de partis ont bénéficié de lots de terrain, de logements et d 'autres avantages octroyés par des maires qui jouissaient d'une grande marge de manœuvre. Aujourd'hui, en plaçant une tutelle en garde-fou, ces égarements n'auront plus cours et c'est ce qui dérange Moussa To et ceux qui veulent mettre l'élu sous la domination de sa formation politique. Le problème des prérogatives des maires tel qu'il est posé par le président du FNA est faux et ne nécessite même pas le débat», fera-t-il remarquer. Abordant la session extraordinaire du conseil national qui sera clôturé aujourd'hui à Tipaza, un élu de la wilaya de Batna ne manquera pas d'annoncer que les résolutions de cette session sont frappées de nullité puisque le quorum n'a même pas été atteint pour déclarer ouverts les travaux. «Sur les 220 membres qui composent le conseil national, seule une cinquantaine a émargé sur la feuille de présence, ce n'est pas normal», fera-t-il remarquer. D'autres animateurs du mouvement de redressement rappellent que Moussa Touati est appelé demain à comparaître, en appel, devant la cour d'Alger pour une affaire de dénonciation calomnieuse. Il est également convoqué devant la justice le 13 avril pour une affaire similaire.