Des inconnus ont saboté hier pour la deuxième fois en trois mois le gazoduc en Egypte alimentant Israël et la Jordanie, provoquant de nouveau l'arrêt de l'approvisionnement de ses deux principaux clients de la région. L'attaque à la bombe est intervenue deux semaines après la décision des nouvelles autorités en Egypte de revoir tous les accords gaziers, y compris avec l'Etat hébreu, et d'ouvrir des enquêtes sur des contrats controversés de vente du gaz à Israël. Elle a visé le centre de distribution et d'exportation de gaz vers Israël et la Jordanie, situé au niveau du village Al Sabil, dans la région d'Al Arich, dans le Sinaï, poussant les autorités à couper l'approvisionnement, a indiqué l'agence officielle Mena. Aucun groupe n'a revendiqué l'attentat. Par ailleurs, l'ancien ministre de l'Intérieur Habib Al Adli a plaidé non coupable à l'ouverture de son procès qui a été reporté au 21 mai. Détesté par la population, le ministre est accusé d'avoir donné l'ordre de tirer sur les manifestants durant la révolte qui a renversé le régime Moubarak. L'ex-ministre de l'Intérieur ainsi que ses assistants ont été pris à partie par des membres des familles de victimes de la révolution du 25 janvier dernier. L'ex-président Moubarak et ses deux fils font, eux aussi, l'objet d'une enquête du parquet pour les mêmes chefs d'accusation. Le ministère égyptien de l'Intérieur a informé le parquet général que l'état de santé de l'ex-président Hosni Moubarak, détenu à l'hôpital de Charm Cheikh, ne permettait pas son transfert dans un autre établissement, a indiqué mardi le porte-parole du parquet.