L'inspection du travail a dressé en 2010 plus de 56 000 procès-verbaux (PV) d'infractions liées au non-respect des règles de prévention des risques professionnels au sein des entreprises. C'est ce qu'a a indiqué, jeudi, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Intervenant en marge d'une rencontre organisée au siège du ministère à Alger à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, M. Louh a précisé que l'inspection du travail avait effectué au total 71 051 visites pour s'assurer du respect des règles en la matière et dressé 56 734 PV d'infractions. Ces infractions concernent l'indisponibilité de structures de médecine du travail, le non-respect des conditions générales de travail et l'absence de commissions et de services d'hygiène et de sécurité. Les opérations de contrôle ont également permis de relever des aspects positifs. Le ministre a cité dans ce sens l'installation de 6111 instances internes d'hygiène et de sécurité dont des commissions paritaires d'entreprises et d'unités de production. Les visites des contrôleurs ont aussi permis de recenser l'affiliation de 20 933 entreprises à la médecine du travail. Dans ce contexte, M. Louh a mis en avant l'apport de l'instance de prévention des risques professionnels dans les activités de BTPH en termes d'amélioration des conditions de travail et de prévention des risques. Cette instance a effectué en 2010 près de 15 457 visites aux entreprises et ateliers dont 1850 visites communes entre les services de la Caisse nationale des Assurances sociales (CNAS) et l'inspection du travail. Le ministre a, par ailleurs, cité l'Institut national de prévention des risques professionnels qui traduit, a-t-il dit, le souci des pouvoirs publics et leur disposition à renforcer la prévention à travers des expériences scientifiques en matière de formation et de sensibilisation des ressources humaines spécialisées. L'institut a effectué, à cet effet, 280 visites dans des entreprises publiques et privées pour fournir une aide en matière d'amélioration des conditions d'exercice. La société de médecine du travail «Prestimed» a été annexée au ministère du Travail pour renforcer l'intervention en matière de prévention sanitaire et de sécurité au travail. Cet organe a pour principale mission la prise en charge de la médecine du travail en soumettant les travailleurs à des tests réguliers en vue de s'assurer de leur capacité physique à occuper un poste. Ces visites médicales effectuées l'année passée ont concerné, selon le ministre, quelque 15 000 travailleurs dans 120 entreprises dans différents secteurs.