Le président directeur-général de la première compagnie algérienne, Sonatrach, Nouredine Cherouati, serait sur le point de rendre le tablier après une mission de redressement de la maison Sonatrach. Selon une source proche de la direction générale de l'entreprise «M. Cherouati était au courant de la mission pour laquelle il a été nommé et il savait qu'elle avait une durée très limitée». Notre source a indiqué que «la mission de Cherouati se termine à la fin de ce mois avec le pari gagné et la mission bien accomplie. Ceux qui parlent de conflit entre lui et le ministre de tutelle, Youcef Youcefi, se trompent». «Il n'y a aucun conflit entre les deux hommes. M. Cherouati cédera sa place dans les jours à venir pour fin de mission», a ajouté notre source. M. Cherouati avait lui-même affirmé lors d'une conférence de presse lundi qu'il n'a aucun souci avec le ministre de l'Energie et des Mines. Il a pris les rênes de la compagnie dans une conjoncture marquée de scandales où plusieurs hauts cadres de la compagnie ont été traduits devant les tribunaux, à commencer par l'ancien patron, Abdelmadjid Meziane et son remplaçant par intérim, M. Foughali. La première entreprise du pays est passée, rappelle-t-on, par une période de grande perturbation à cause d'une gestion jugée catastrophique et des marchés publics offerts à certaines entreprises dans le cadre du gré à gré. Rappelons aussi qu'après le limogeage de M. Meziane, M. Foughali a été désigné pour gérer les affaires courantes. Un poste que ce dernier n'a pas gardé longtemps avant d'être interpellé lui aussi par la justice. Dès lors, Nouredine Cherouati a été nommé le 3 mai 2010 au poste de premier patron de la compagnie. Il est connu pour son intégrité et il était l'homme de la situation vu la gravité de la situation et l'image de marque du groupe ternie par les scandales. M. Cherouati avait pour mission de redonner à l'entreprise son image de marque, lui qui avait annoncé deux semaines après sa nomination à la tête du groupe qu'il «faut protéger le bébé Sonatrach, il fait vivre tous les Algériens». Selon une source proche de la direction générale de la compagnie nationale, M. Cherouati avait pour mission de remettre l'entreprise sur les rails et de lui faire éviter une quelconque rupture, que ce soit avec ses partenaires nationaux ou internationaux. Surtout que le scandale avait porté d'énormes préjudices à l'entreprise mais aussi au pays.