Contrairement aux communes de Bab Ezzaouar, des Eucalyptus et de Baraki, où l'affichage des listes d'attribution de logements a été marqué par des mouvements violents de protestation, à Alger-centre l'opération s'est déroulée hier sans agitation après l'affichage d'une liste de 420 bénéficiaires. Cette liste a été affichée à l'entrée du stade des sports collectifs Ouaguenouni, situé non loin du Palais du gouvernement. Dès la matinée, une foule nombreuse était venue attendre l'affichage des listes. Des passants pensaient qu'il s'agissait d'une manifestation alors que des policiers en grand nombre s'attendaient à une contestation violente. Rien de tout cela, les citoyens se sont contentés de lire les noms de cette liste dite provisoire en attendant les recours des familles exclues et l'examen par les autorités compétentes. Cette liste a évidemment fait des mécontents comme toutes les autres attributions de logements à travers le pays. Ainsi, une dame âgée, Ouiza C., s'est dit «très déçue» du fait que le nom de son fils, père de cinq enfants, ne figure pas sur la liste. La même déception est aussi visible sur le visage de Ratiba T., une dame d'une cinquantaine d'années, qui dit ne pas comprendre le fait que le nom de son mari n'ait pas été intégré dans la liste, alors qu'elle avait, dit-elle, reçu les promesses des autorités d'être relogée dans les meilleurs délais. Mohamed M., homme de 65 ans, s'attendait lui aussi à être relogé dans le lot de ces 400 logements sociaux. Hélas, son vœu n'a pas été exaucé et pourtant, de l'avis de sa femme rencontrée hier, «les résultats de l'enquête étaient favorables», dira-t-elle, non sans manifester sa déception de ne pas figurer sur la liste.