Les prix d'une panoplie de produits alimentaires ont connu une hausse sensible que ni les grossistes ni les détaillants, encore moins les consommateurs, n'arrivent à expliquer, et cela depuis près de deux mois, comme l'affirment certains commerçants de Annaba. Une hausse qui a touché plus d'une dizaine de produits de large consommation. Les mêmes qui ont généré les émeutes de janvier. Il y a à peine deux mois, la ville a connu une pénurie de semoule, à l'instar des autres wilayas frontalières. Les contrebandiers avaient raflé le marché de la semoule. Evénements de Tunisie oblige, ce produit était cédé alors à 1000 DA le sac de 25 kg. Aujourd'hui, bien que le produit soit disponible, il est vendu à 1250 DA. Un autre produit qui connaît une hausse accentuée, le café moulu, de 400 DA le kg il est passé à 500 DA. Quant au sucre blanc, il connaît actuellement une forte tension, le kilo est passé de 70 à 80 DA. Autre produit très convoité, notamment en cette veille de mois sacré, l'huile de table, la bonbonne de 5 litres passe de 540 DA à 580 DA. La hausse du groupe des produits alimentaires a touché également les produits laitiers particulièrement la boîte de fromage de 16 portions qui passe de 70 DA à 110 DA. L'eau minérale, qui connaît une tension en cette période de canicule, la palette de 6 bouteilles coûte désormais 130 DA au lieu de 120 DA. Ces augmentations en série sont régulières et ce sont les consommateurs qui en payent les frais. Omar, un épicier, reste médusé devant cette inflation : «Ces augmentations sont régulières depuis près de deux mois. Les détaillants ne se retrouvent plus devant ces prix qui tirent vers le haut.»