Selon la responsable de la communication de Sonelgaz, Mlle Manal Aït Mekidèche, les coupures fréquentes d'électricité enregistrées depuis quelques jours à travers le pays sont dues à la hausse de la demande énergétique engendrée par la canicule qui sévit actuellement. «Nous avons enregistré des coupures localisées dans certaines communes et quartiers. Des coupures qui sont liées au réseau de distribution et au réseau de transport ainsi qu'aux moyens de production. La canicule enregistrée ces derniers jours a engendré une consommation excessive d'électricité. C'est pratiquement tous les algériens qui tirent sur la charge au même moment», a-t-elle expliqué, tout en ajoutant que «les postes de transformation ne sont pas dimensionnés pour répondre à toute la charge. Certains quartiers n'ont pas les postes de transformation puissants pouvant répondre à la demande». La solution demeure, selon Sonelgaz, dans le développement du réseau de distribution de manière à répondre à la demande en énergie électrique. La rationalisation de la consommation est également un outil efficace contre la consommation préjudiciable aux familles algériennes. Une large campagne d'information pour rappeler les gestes citoyens visant à réduire la consommation s'impose afin de sauvegarder le réseau et d'épargner à des régions le black-out. Le recours à la climatisation a pesé sur le réseau électrique. «Il se trouve que les climatiseurs commercialisés en Algérie sont moins chers mais consomment énormément d'énergie. Comme il n'existe pas de législation sur le type de climatiseurs, beaucoup de foyers ont acquis des modèles énergétivores. Dans certaines régions des hauts plateaux et du Sud, la consommation énergétique a connu une hausse importante étant donné que 50% de la facture sont à la charge de l'Etat. Des foyers sont dotés de 2 à 5 climatiseurs, voire plus», a tenu à ajouter la directrice de communication de Sonelgaz. Lundi 11 juillet, Sonelgaz a enregistré un nouveau pic historique de consommation nationale d'électricité qui a été de 8259 MW, en hausse de 14% par rapport à l'année passée. Cette pointe de consommation a été enregistrée dans la soirée entre 20h et 22h. La surconsommation a été de 1000 MW, l'équivalent de la production de deux centrales électriques. Quant aux capacités nationales, la même source ajoute qu'elles sont de l'ordre de 10 000 MW.