Des millions de manifestants se sont regroupés, hier, sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, afin de réclamer une nouvelle fois le jugement rapide des responsables de l'ancien régime et la mise en œuvre de changements démocratiques. Depuis début juillet, des milliers des manifestants se rassemblent sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement qui a débouché sur le départ du dictateur Hosni Moubarak, le 11 février. Ils accusent l'armée de détourner le processus de transition et de rechigner à mener une purge contre les membres de l'ancien régime. Malgré le remaniement gouvernemental mené pour apaiser leur colère, les manifestants hostiles au pouvoir militaire en Egypte réclament de départ du maréchal Hussein Tantaoui, chef d'Etat de fait de l'Egypte, qui est considéré comme l'homme fort des Etats-Unis d'Amérique et d'Israël. Les Egyptiens qui ont bravé les fortes chaleurs d'hier ont décider de maintenir leur campement jusqu'au départ des militaires du pouvoir. «A bas, à bas le pouvoir des militaires», ont-ils scandé après la prière du vendredi organisée à la place Tahrir. S'agissant du procès de l'ancien dictateur Hosni Moubarak, il se tiendra au Caire le 3 août, a rapporté jeudi l'agence de presse officielle MENA. Le procès de M. Moubarak, de ses deux fils Alaa et Gamal, de l'ancien ministre de l'Intérieur Habib El-Adli, de six de ses collaborateurs et du fugitif homme d'affaires Hussien Salem se tiendra à l'Expo City au Caire, a indiqué le vice-ministre de la Justice Mohamed Manei cité par MENA.