La présidente du Front national français, Marine Le Pen, a accusé hier les partis de la gauche de se livrer à une «récupération politicienne» des attaques qui ont fait 77 morts en Norvège le 22 juillet en s'en prenant à sa formation. Pour Marine Le Pen, «depuis les premières heures qui ont suivi le drame d'Oslo, plusieurs partis de gauche et associations affiliées surfent de manière particulièrement indigne et cynique sur cette tragédie pour tenter d'en tirer un détestable profit politique». «Ils font fi des drames humains pour tomber dans la récupération politicienne», ajoute-t-elle en les accusant de vouloir «salir le seul mouvement politique qui apporte des solutions aux problèmes des Français et une vision pour la France.» L'auteur présumé de l'attentat à la bombe d'Oslo et de la tuerie de l'île d'Utoya, qui a été arrêté, serait proche des milieux chrétiens d'extrême droite. Marine Le Pen avait «condamné ces actes barbares et lâches» et exprimé «sa totale solidarité avec le peuple norvégien». Les attentats commis par le jeune norvégien ont constitué, selon les analystes, une occasion inespérée aux médias occidentaux de ternir l'image des partis nationalistes européens, des partis qui dénoncent, entre autres, la mondialisation, l'immigration, l'OMC et la suppression des frontières. Les partis de droite, de gauche et les centristes sont unis contre le Front national depuis des années. Le but est d'empêcher, selon des analyses, le FN de remporter les prochaines élections législatives.