Le président yéménite Ali Abdallah Salah ne renoncera au pouvoir qu'après le départ du pays de ses deux principaux adversaires, à savoir son frère, le général Ali Mohsen al-Ahmar, et le cheikh Sadek al-Ahmar, selon le journal Al Khaleej citant l'opposition yéménite. «Ali Abdallah Salah a avancé une condition. Il est prêt à signer le document proposé par le Conseil de coopération du Golfe et à transmettre le pouvoir à son adjoint, mais le général Ali Mohsen al-Ahmar et le cheikh Sadek al-Ahmar doivent quitter le pays», a déclaré un des leaders de l'opposition avant d'ajouter que les deux hommes mentionnés avaient accepté cette proposition. Le frère du président yéménite, ancien commandant en chef des troupes du pays, a rejoint l'opposition le 21 mars. A l'époque, le cheikh Sadek al-Ahmar figurait lui-aussi parmi les partisans du président Salah. Le plan présenté par le CCG prévoit la démission du président dans les 30 jours qui suivront la formation du gouvernement de l'unité nationale. Après avoir nommé le gouvernement, le président devra transférer ses pouvoirs au vice-président, tandis que l'opposition devra cesser toutes les manifestations. Conformément à l'initiative du CCG, le président et les membres de sa famille devront bénéficier de l'immunité judiciaire. Depuis début février, le Yémen est le théâtre de sanglantes manifestations réclamant le départ du président Salah, au pouvoir depuis 1978. Selon les médias occidentaux, les violences qui se poursuivent dans le pays ont fait plusieurs centaines de morts.