HK, de son vrai nom Kadour Haddadi, un ancien du ministère des Affaires populaires (MAP) en France est devenu en l'espace d'un temps relativement très court l'un des chanteurs issus de l'immigration le plus écouté en France, notamment au nord-Pas-de-Calais. Fils d'un émigré algérien, HK met la question d'identité au cœur de ses textes et chansons contestataires. Le désir de liberté, le voyage, les souffrances et l'invincible joie de vivre, sont les thèmes favoris des textes sensibles de HK. Le chanteur se définit avant tout comme un citoyen du monde, un saltimbanque sans frontière qui souhaite envahir le monde de ses révoltes, de ses rêves et de sa folie. Pour mener à bien son projet, il s'est associé aux «Saltimbanks», un groupe de six musiciens. Tous unis par leur fascination pour la musique, ils crient haut et fort leur bonne cause. Les textes sont souvent teintés d'humour «la maman», ou de cynisme «parole» mais avec grâce et poésie, pour un résultat festif et engagé, aux influences venues d'Afrique, d'Europe, des Amériques. Des chansons avec des accents reggae, hip-hop et chaâbi, le folklore algérien. Touché par la situation des SDF, des sans-papiers, des prisonniers… qui souffrent en silence, Kadour Haddadi se sert de la musique pour apporter un certain regard sur une société qui ne se porte pas bien. Il essaye de chroniquer le monde d'aujourd'hui, qu'il s'agisse des petites histoires de quartier ou de ce qui se passe à l'autre bout du monde. Ses textes dénoncent les promesses non tenues des politiciens, le rejet de l'étranger et la xénophobie dans sa chanson Salam Aleykoum où il raconte l'accueil d'un étranger en France, la pauvreté, mais avec humour. Pour HK, «l'humour est un angle qui permet de faire passer beaucoup de choses». Avec une voix que l'on ne peut confondre, des compositions, des idées et des arrangements originaux, un accompagnement soutenu et dynamique, composent le charme de l'artiste. HK et les Saltimbanks donnent envie de danser le poing levé et le cœur léger. Leur slogan : «Faisons de nos vies une œuvre d'art et de notre art, un acte de résistance». HK compte à son actif plusieurs grands galas et concerts animés en France et un peu partout dans le monde. Le dernier en date est celui du 14 juillet dernier à Paris avec la célèbre chanteuse Souad Massi, devant plus de 7000 spectateurs. Cependant, le rêve de HK est de se produire dans la capitale du Djurdjura. Une ville où il aurait aimé chanter et partager sa passion avec le public kabyle. Son gala a été malheureusement annulé le 18 août dernier, prévu au stade Oukil Ramdane de la ville de Tizi Ouzou et ce, suite à un problème technique. HK n'a chanté qu'une seule fois en Algérie, l'année dernière à la salle Ibn Zeydoun, à Alger. «Je compte organiser une tournée nationale dès que possible en Algérie», nous rapporte Kadour, que nous avons rencontré à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.