La commémoration de la 28e Journée internationale des disparus a été une nouvelle occasion pour les associations «Sos Disparus» et le comité des familles des disparus en Algérie «CFDA» de réitérer leur revendication sur la vérité et la justice. «Les familles de disparus en Algérie, comme ailleurs dans le monde, ont besoin de connaître la vérité sur le sort de leurs proches. C'est pourquoi elles ne cessent de lutter pour que des enquêtes approfondies et impartiales soient menées pour les retrouver», soulignent les deux organisations dans un communiqué rendu public hier. Selon ces associations, le nombre des disparus est estimé à 8000 au niveau national. Elles rappellent que «depuis la mise en œuvre des textes d'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, nul ne peut déposer plainte contre les agents de l'Etat pour des crimes commis dans les années 1990, particulièrement pour les disparitions forcées. Les autorités refusent de mener des enquêtes sur le sort des disparus». Ces organisations ont également dénoncé le «harcèlement qu'ils subissent à leur domicile pour les forcer à entreprendre la procédure d'indemnisation qui suppose l'établissement d'un jugement de décès du disparu». «Sos Disparus» et le «CFDA» affirment poursuivre leur combat à travers l'organisation de plusieurs rassemblements et autres actions de protestation dans plusieurs wilayas. «A Alger, à Oran et à Constantine, les familles se rassembleront cette année encore à la mémoire des disparus, brandissant dans la rue leurs photos, revendiquant vérité et justice, seuls moyens de parvenir à un règlement juste du dossier des disparus», lit-on dans le communiqué. Pour sa part, la coalition internationale contre les disparitions forcées (ICAED) s'engage, à cette occasion, «à intensifier ses efforts au niveau national, régional et international pour remplir son mandat consistant à faire campagne pour une ratification par le plus d'Etats possibles et à veiller à l'application universelle de la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées», a déclaré Mary Aileen D. Bacalso, point focal de l'ICAED et secrétaire générale de la Fédération asiatique contre les disparitions involontaires. Notons que cette convention est entrée en vigueur en décembre dernier. L'Algérie ne l'a toujours pas ratifiée.