Le miracle n'a pas eu lieu, samedi après-midi à Dar Es Salam, où l'EN s'est contentée d'un nul heureux face à la valeureuse mais modeste sélection tanzanienne et perd ainsi ses dernières illusions pour la qualification à la CAN 2012 que les camarades de Karim Ziani vont suivre sur le petit écran. L'on s'attendait à un sursaut d'orgueil de leur part en terre tanzanienne et à un déclic après le changement d'entraîneur, en vain. Nos Mondialistes n'ont plus faim et n'ont plus de jus surtout, au grand dam du nouveau sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui tenait à réussir son premier test avec les Verts. «Je suis triste, je suis venu ici pour gagner, malheureusement ça n'a pas été le cas. Les joueurs ne sont pas au top physiquement du fait qu'ils ont repris la compétition récemment. Aucun d'eux n'est à 100% sur le plan physique», dira Halilhodizc sur les ondes de la radio nationale à la fin de son premier match à la tête de l'EN. Coach Vahid a joué toutes ses cartes en seconde mi-temps, en alignant quatre attaquants à la fois, à savoir Benyamina, Matmour, Bouazza et Ghezzal, mais la réussite n'était pas encore au rendez-vous. Son coaching a failli payer. Bouazza a égalisé et Ghezzal a raté le KO à la toute fin de partie. «J'ai pris des risques en mettant dans le 11 entrant 4 joueurs à vocation offensive. On a manqué plusieurs occasions notamment en 2e période. Les joueurs ne pouvaient pas donner plus. Ce que je retiens c'est que l'Algérie ne s'est jamais créé autant d'occasions à l'extérieur. Cela est de bon augure, l'essentiel c'est qu'on n'a pas perdu. Je suis satisfait de la prestation de mon équipe. Maintenant, nous devons terminer les éliminatoires sur une bonne note», a indiqué le nouveau patron des Verts, «optimiste et confiant pour l'avenir», surtout qu'il a relevé une légère amélioration par rapport au dernier match contre le Maroc à Fès où les coéquipiers de Bougherra ont sombré et baissé les bras après avoir encaissé le premier but. «Nous devons terminer les éliminatoires sur une bonne note» Le onze national est en train d'amorcer un nouveau départ sous la houlette du très expérimenté technicien bosnien qui veut «construire quelque chose de solide et de durable», avec comme objectif la qualification pour la CAN 2013 et surtout pour le Mondial 2014. «Le chantier est énorme ! Mais je le savais. C'est un challenge très difficile. Le problème, c'est que le football algérien traverse une période difficile. Sans oublier que le championnat local est très faible. J'ai d'ailleurs fait part de mon étonnement qu'un pays comme l'Algérie ne compte pas plus de joueurs de talent. Et que la plupart préfèrent la France. On va donc poser tout ça à plat et repartir sur de bonnes bases pour faire progresser le football algérien», admet l'ancien driver des Eléphants de la Côte d'Ivoire dans un entretien accordé au site Le10Sport. «Je me laisse six mois pour faire un tour de l'ensemble des joueurs susceptible d'intégrer la sélection. Puis à partir de janvier, je vais sûrement former un groupe de 25 joueurs pour atteindre cet objectif (Mondial 2014)», a indiqué l'ancien entraîneur du PSG qui veut apporter du sang neuf et intégrer de nouveaux jeunes, notamment parmi notre diaspora à l'étranger. «Ce sont des joueurs qui ont la double nationalité. Il n'y a donc pas de polémique. S'ils veulent jouer pour l'Algérie, je suis preneur. S'ils ne peuvent pas gagner leur place en équipe de France, je suis preneur également car il s'agit de bons joueurs. J'en ai appelé certains. C'était une première prise de contact», a-t-il précisé. Tout le monde s'accorde à dire, en tout cas, que l'EN a besoin d'un sang nouveau.