A la veille de la rentrée scolaire 2011/2012, les infrastructures éducatives que compte la wilaya de Tizi Ouzou seront renforcées par la réception de six (6) nouveaux collèges d'enseignement moyen, qui ouvriront leurs portes dans les localités de Mekla, Draâ Ben Khedda, M'kira, Timizart, Oued Aïssi et Redjaouna. C'est du moins ce que nous avons appris de sources proches de la direction de l'éducation de la wilaya. La réception de ces nouvelles infrastructures permettra de décongestionner les autres collèges implantés au niveau des localités et permettra à coup sûr aux élèves de suivre leurs études dans de meilleures conditions. Les nouveaux CEM seront dotés progressivement de tous les moyens pédagogiques nécessaires à un bon enseignement, ont ajouté nos sources. La direction de l'éducation compte aussi lancer un système d'internat, à titre de renforcement, au niveau de quatre communes, à savoir Draâ El Mizan, Aït yahia Moussa, Frikat et Tizi Rached comme elle prévoit l'ouverture d'une dizaine de restaurants (cantines) dont bénéficieront les daïras de Azazga, Aïn El Hammam, Béni Douala, Draâ Ben Khedda, Draâ El Mizan et Ouaguenoun. et ce, en vue d'aller vers une généralisation de la restauration au niveau des différentes structures éducatives de la wilaya de Tizi Ouzou qui souffre d'un manque à gagner en la matière, même si des améliorations sensibles sont à mettre à l'actif du secteur. Toujours en termes d'infrastructures, il est prévu également la réception d'une nouvelle école primaire à Mouldiouène, dans la région de Draâ Ben Khedda. Il est question aussi d'un programme d'extension de quelques écoles primaires, notamment au niveau de l'école du village Aït Ali, dans la commune de Boghni, au sud de la wilaya et au village Aït Khalfa, dans la commune de Ouadhias, toujours dans la même région. A tout cela, il faut ajouter la réception de trois niveaux lycées aux Ouadhias, Souk El Tenine et Mekla. 1495 infrastructures au niveau de la wilaya La wilaya de Tizi Ouzou qui compte environ 1 200 000 habitants disséminés sur plus de 1400 villages compte un patrimoine important en matière d'infrastructures éducatives, entre établissements de cycles secondaire, primaire et moyen. Le nombre total est de 1495 établissements dont 700 écoles primaires, 176 collèges, 58 lycées. En matière de restauration, on compte 516 cantines scolaires qui reçoivent 209 745 élèves. Sur ce nombre global, on note environ 91 314 places pour le cycle primaire, 77 717 pour le cycle moyen et 40 714 pour le cycle secondaire, dont 12 758 en classe de terminale. Des écoles «dépeuplées» et autres sans restauration Malgré donc les développements palpables qu'a connus le secteur de l'éducation durant ces dernières années, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire. On note encore, pour ainsi dire, un certain «dépeuplement» des écoles et l'inexistence de restauration dans d'autres et plus que ça, des communes dépourvues de lycées. C'est le cas, entre autres des deux communes de la Kabylie maritime, à savoir Mizrana et Iflissen dont les élèves continuent de poursuivre leur scolarité au niveau de la commune de Tigzirt. Dans la région de Sidi Naâmane, la situation n'est pas plus reluisante. À Boumhala, par exemple, l'école est restée fermée durant la précédente année scolaire. La raison ? Ce n'est pas seulement à cause de la dénatalité, mais le village a été abandonné depuis des années. Les six écoles fonctionnelles à Sidi Naâmane totalisent un effectif de moins de 900 élèves. Dans d'autres localités, et notamment dans les communes rurales, à l'instar de la commune de Ouaguenoun, l'école primaire du village Tiaouinine est fermée depuis plus d'une dizaine d'années, non pas pour cause de terrorisme, mais du fait que son effectif s'est réduit comme peau de chagrin. Depuis, les élèves parcourent plusieurs kilomètres chaque jour pour se rendre à l'école du chef-lieu communal. Si l'on estime le taux de couverture en matière de restauration à 92% au niveau de la wilaya, dans certaines communes, on note l'existence d'écoles dépourvues de cantines. C'est le cas à Tizi N'tleta où, attendu depuis plusieurs années déjà, le projet de construction d'une cantine scolaire pour l'école primaire de Tassoukit n'est toujours pas lancé. Pis encore, l'étude de cette structure a été faite et le choix de terrain effectué et une enveloppe de 900 millions de centimes a été allouée à ce projet. Mais toujours rien. Un cas peut être unique en son genre. Sur 43 écoles primaires, 13 toujours fermées à Azeffoun Dénatalité, exode, terrorisme ... sont autant de phénomènes qui ont contribué grandement à la fermeture pure et simple de nombreuses écoles. Ainsi, l'année dernière 43 écoles primaires qui sont restées fermées ont été répertoriées. Pour la présente année, il est prévu d'en rouvrir sept, mais pour l'heure rien ne l'indique avec certitude. La région d'Azeffoun détient la palme en la matière. A elle seule, cette région avec ses trois communes compte treize (13) écoles primaires fermées. Six (6) établissements sont fermés rien que dans la seule commune d'Azeffoun, une commune connue pour sa tradition en matière d'émigration, notamment intérieure. Les habitants d'Azeffoun vivent en grand nombre surtout dans l'Algérois. La quasi-totalité des écoles fermées a été imposée par le manque d'élèves.