Des pèlerins algériens sont toujours bloqués à l'aéroport de Djeddah en Arabie Saoudite en raison de l'annulation ou le report de leurs vols sans préavis de la compagnie aérienne saoudienne Saudi Arabian Airlines, selon le syndicat des agences de voyages. Ces pèlerins continuent de subir la désorganisation créée par la compagnie saoudienne qui a procédé à l'annulation ou au report de plusieurs vols inscrits dans la phase retour sans communiquer la moindre information. Cette situation dure depuis plusieurs jours, occasionnant une grande souffrance aux pèlerins, qui se prêtaient à rentrer au pays après avoir accompli le rituel de la Omra. «Les pèlerins algériens sont malmenés par la compagnie saoudienne», affirme Lyes Snoussi, chargé de la communication au syndicat des agences de voyages. Selon lui, «la compagnie a annulé des vols sans préavis. Les retards dans les décalages des avions varient entre 16 heures et 20 heures. Durant ces longues heures d'attente, les pèlerins sont livrés à eux-mêmes. Ils sont mis dans des hangars et n'ont droit à aucune prise en charge. Les pèlerins n'ont même pas eu droit à une bouteille d'eau alors qu'il y a parmi eux des vieux et des malades», a-t-il ajouté. Le syndicat des agences de voyages dénonce fortement «l'abandon caractérisé» des pèlerins algériens, «surtout qu'ils se sont acquittés de la totalité des frais de ce séjour et ont eu la confirmation du retour par la même compagnie». En plus des retards exagérés, notre interlocuteur évoque des problèmes techniques et une absence flagrante du sérieux de la part de la compagnie saoudienne. «Avant-hier, l'avion a décollé avec 16 heures de retard durant lesquelles les pèlerins étaient bloqués à l'aéroport qu'ils ont rejoint six heures avant l'heure de départ indiquée. A quelques minutes du décollage, l'avion atterrit de nouveau en raison de pannes techniques», a précisé M. Snoussi. Notre interlocuteur affirme que les agences de voyages n'ont aucune responsabilité à assumer dans ce genre de situation. Selon lui, la faute incombe entièrement à la compagnie aérienne qui a failli à sa mission. «Les agences de voyages sont responsables de l'organisation du séjour en assurant l'hébergement, le transport et les confirmations de l'aller et retour des pèlerins. Là, les horaires de vols étaient fixés par la compagnie et les hadjis sont arrivés au moment indiqué, les billets d'avion à la main. L'annulation des vols ou leur report ont été décidés par la compagnie, qui est tenue d'assurer une prise en charge des pèlerins. Ça n'a pas été le cas cette fois-ci. Le règlement international est clair sur ces cas», a-t-il précisé. En ce qui concerne l'organisation avec Air Algérie, M. Snoussi évoque «des retards légers» et «une faille dans le transport des bagages». «La compagnie nationale n'a pas programmé de gros porteurs, ce qui fait que les bagages des pèlerins ne sont pas transportés sur le même vol. Ils les ramènent plusieurs jours après». Le retour des pèlerins se poursuit jusqu'au 20 du mois en cours. «Nous allons rassembler tous les éléments d'informations en vue de prendre une position commune. Si la situation continue à ce rythme, nous allons procéder au boycott de la compagnie aérienne saoudienne», a-t-il affirmé.