Des hauts cadres de l'armée libyenne, proches du Guide de la révolution, Mouammar Kadhafi, seraient à Ouagadougou, a indiqué une source à l'agence de presse chinoise qui a requis l'anonymat et proche des forces de sécurité. Ces hauts cadres, dont le nombre reste à déterminer, seraient arrivés il y a quelques semaines de Libye, via le Niger et seraient logés dans la cité des hôtes à Ouaga 2000, un quartier chic situé au sud de la ville. Selon cette source qui a requis l'anonymat, ces hauts cadres de l'ancien régime libyen se sont ralliés d'abord à la cause du Conseil national de transition (CNT) avant d'organiser leur fuite pour un asile dans un quelconque pays. Les autorités burkinabé jusque-là ont démenti la présence de Kadhafi, mais ne se sont pas prononcées sur celle des cadres de l'ancien régime libyen. Au cours d'un point de presse jeudi à Ouagadougou, le ministre burkinabé de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, avait fait remarquer qu'il n'y a pas de contradiction dans la communication gouvernementale. Pour le porte-parole du gouvernement, le Burkina a des engagements envers la Cour pénale internationale (CPI) qui a lancé un mandat d'arrêt contre Kadhafi. Selon lui, le pays a des obligations du fait de sa reconnaissance du CNT et de son appartenance à la communauté internationale. Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, avait lui-même déclaré mercredi n'avoir pas d'information sur la présence de Libyens au Burkina depuis le début des évènements.