En partant du fait que l'entraîneur de l'USM Alger et tous les joueurs que nous avons pu aborder trois jours avant ce match contre le CAB nous avaient indiqué que seule la victoire et la victoire coûte que coûte dans ce rendez-vous importait à leurs yeux, on peut conclure que le 1-0 qui a finalement sanctionné, samedi soir, cette confrontation, représente l'essentiel que pouvait attendre toute la famille usmiste. A partir de là, pas besoin de spéculer ou de ronchonner : l'USMA ne voulait en aucun cas rater son départ dans le championnat, avec ces trois points elle est bien servie. Reste la manière et là il y a matière à disserter tant la prestation des Rouge et Noir a été loin de satisfaire son public. Mais comme la manière ne vous fait pas toujours gagner un match, il y en a qui vous diront qu'il vaut mieux mal jouer et s'imposer que plaire par le jeu et se faire accrocher ou perdre. Il ressort du scénario de samedi soir que l'USMA actuelle n'est pas en mesure d'allier l'art à la manière, de gagner et de pratiquer du beau jeu. Il va falloir laisser le staff technique travailler, lui qui ne cesse de répéter que la recherche de la cohésion de l'équipe sera le plus grand défi qu'il relèvera. Toujours est-il que cette équipe des Rouge et Noir n'a pas failli face au CAB, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Elle a, tout de même, remporté les trois points et c'est bien le moins que ses supporters attendaient d'elle. Maintenant, il y a eu cette prestation de la seconde période qui a fait jaser pas mal de monde tant elle fut en deçà du statut de cette équipe. Une équipe qui a étonnamment baissé pied après le repos alors qu'elle avait terminé la première période sur un coup d'éclat qui aurait dû lui donner plus d'entrain et en même temps assommer son adversaire. Par coup d'éclat, on entend un but inscrit à la 42' à la suite d'une bonne inspiration de Daham lequel flanqué de deux défenseurs du CAB sur le dos, a servi dans sa course Djediat qui a exploité le fait de s'être retrouvé seul face au gardien par un tir en coin qui a fait mouche. Ce but venait couronner une longue période de domination de l'USMA dont la possession de balle en terme de pourcentage était largement supérieure à celle des Batnéens, tout près donc de retourner à leur vestiaire à la pause avec le match nul en poche. Il faut dire que le CAB n'avait d'autre arme à faire valoir, pour contrer son vis-à-vis, que celle de fermer tous les espaces. Une méthode qui a gêné l'USMA mais qui ne l'a pas empêché de monopoliser le ballon et porter le danger dans le camp batnéen. Et bien avant le but de Djediat, les Rouge et Noir auraient dû et auraient pu ouvrir la marque en, au moins, deux occasions. D'abord celle de la 13' où, sur une longue ouverture de Laifaoui, Daham, parti dans le dos des défenseurs adverses, vit le gardien Babouche se précipiter vers lui. Il tenta alors un lob mais ledit gardien put, du bout des doigts, empêcher le ballon de filer vers sa cage. Il y eut ensuite l'occasion de la 25' sur un appel de Daham qui reçut un bon ballon de Bouchama lui permettant de se retrouver, une nouvelle fois, seul face à Babouche mais ce denier finit par s'imposer dans ce duel en déviant l'essai de Daham en corner. Ce furent là les deux plus grosses occasions qui échurent aux Rouge et Noir durant leur période de domination de la première mi-temps mais il y eut d'autres actions qui constituèrent de vraies situations de danger dans le camp du CAB. On pense au sauvetage en catastrophe de Boutria devant Meklouche (15') ou à la percée du même Meklouche sur la gauche ponctuée d'un centre sur lequel la reprise décroisée de Daham rata le cadre (32'). On s'attendait donc après que l'USMA faire un cavalier seul en seconde période après l'avoir vu prendre l'avantage au score grâce au but inscrit par Djediat à la 42'. Mais, paradoxalement, ce fut le contraire qui se produisit en ce sens qu'au fil des minutes le jeu des Rouge et Noir se désagrégea, ce qui profita au CAB qui se mit à mener quelques contres dont certains furent extrêmement dangereux. C'est ainsi qu'à la 48', il y eut un centre sur coup franc de Benamara sur lequel Fezani dévia le ballon de la tête au profit de Bouchouk dont la reprise donna des sueurs froides au gardien Zemmamouche. Mais cette occasion n'était rien par rapport à celle de la 65' qui vit Bouchouk réussir une percée sur le flanc droit avant de servir dans d'excellentes conditions un Bitam absolument isolé aux six mètres, un Bitam qui trouva le moyen d'envoyer le ballon hors cadre. On vous laisse deviner la crainte qui s'était emparée des supporters de l'USMA dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ont lancé un ouf de soulagement quand l'arbitre mit fin aux débats.