Le président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré, est arrivé lundi après-midi à Alger pour une visite officielle de quatre jours en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene par le président Bouteflika. Le président malien a entamé hier à la tête d'une importante délégation une visite tendant à donner une impulsion nouvelle aux relations entre les deux pays et fonder une coopération bilatérale et régionale plus efficace, à même de faire face à la menace terroriste dans la région du Sahel. La coopération entre l'Algérie et le Mali a enregistré ces derniers temps une redynamisation concrétisée par la signature de plusieurs accords, confirmant une évolution positive des relations bilatérales. Ainsi, la 11e session de la commission mixte tenue à Alger en septembre dernier a réaffirmé cette optique en faveur d'une coopération plus étroite dans le domaine de la sécurisation et du développement de la région frontalière. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait souligné que la visite du président malien en Algérie sera une occasion de confirmer les avancées enregistrées dans le domaine de la coopération bilatérale. Son homologue malien, Soumeylou Maïga, avait affirmé, pour sa part, que l'axe Alger-Bamako est «essentiel» dans la stabilité de la région et la prospérité de ses populations respectives. Le redéploiement du terrorisme vers la sous-région du Sahel, imbriqué à la criminalité transnationale organisée, implique que l'Algérie et le Mali jouent un rôle primordial pour garantir la sécurité des régions frontalières. Les derniers développements intervenus dans la région à la faveur de la situation en Libye, interpellent également plus que jamais les deux pays à redoubler d'efforts pour mettre en place une stratégie commune de riposte à toute sorte de menace. Dans ce sens, la mise en place du comité d'état-major opérationnel conjoint, à Tamanrasset, répond à une nécessité absolue et une détermination affichée par les pays du champ (Algérie, Niger, Mali et Mauritanie) pour une coopération plus efficace dans le domaine de la lutte contre toutes les formes de trafic et de criminalité. Les objectifs fondamentaux de cette coopération résident dans la promotion du développement des zones frontalières.