Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé qu'il s'était dégagé un "terrain d'entente" avec les Syriens à Doha lors de la réunion du comité de suivi de l'initiative arabe de paix, selon ses propos rapportés mardi par l'agence APS. "On a eu une bonne réunion à Doha et nous avons trouvé un terrain d'entente avec nos amis syriens, et j'espère que ce terrain d'entente se confirme au Caire", a souligné le ministre en marge d'une cérémonie de célébration du 1er novembre, anniversaire du lancement de la révolution contre le colonisateur français en 1954. La réunion de Doha dimanche a porté sur la réponse, toujours attendue de Damas, à un plan arabe prévoyant un "arrêt immédiat" de la violence et le "retrait des chars" afin "d'adresser un message rassurant à la rue syrienne", selon le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Le plan arabe stipule également "l'amorce au Caire d'un dialogue national entre toutes les composantes de l'opposition et le régime", selon la même source. Sur le terrain, les forces de sécurité syriennes ont poursuivi leur sanglante répression d'une révolte sans précédent lancée il y a sept mois. Dans une déclaration publiée par The Daily Telegraph, le président Bachar el-Assad a déclaré à propos du Conseil national syrien, qui rassemble une bonne partie de l'opposition, qu'il n'allait "pas perdre son temps à parler d'eux. Je ne les connais pas, il vaut mieux enquêter pour savoir s'ils représentent réellement les Syriens". M. Medelci devait se rendre mardi au Caire pour participer à une réunion ministérielle extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe mercredi sur la Syrie, avec laquelle l'Algérie entretient traditionnellement des liens forts. Le ministre algérien avait fait partie de la délégation des ministres arabes partis rencontrer M. Assad à Damas le 25 octobre. Selon l'ONU, plus de 3.000 personnes, en grande majorité des civils, ont péri dans la répression depuis le début de la contestation le 15 mars en Syrie.