Dans une autre action de justice entamée par le propriétaire de la laiterie de Draâ ben Khedda, 20 travailleurs ont été sommés par décision de justice, jeudi dernier, de quitter les lieux et les abords de l'usine de lait et dérivés. C'est ce que nous a déclaré hier un membre du collectif des travailleurs. Rappelons que 19 autres ont déjà subi le même sort. Leur verdict est attendu pour le 15 novembre prochain, après avoir été reporté le 8 du mois en cours. Selon notre interlocuteur, «ces 20 travailleurs ont été destinataires de convocations à comparaître le jour même (jeudi, ndlr), mais c'est l'avocat qui s'est présenté à leur place». Les concernés par ces notifications et cette décision de justice auraient selon le propriétaire de la laiterie empêché les employés de reprendre du service, ajoute le même membre du collectif. Ce dernier nous rappellera que c'est le directeur lui-même qui a fermé le portail principal de l'usine fin octobre dernier après avoir attaqué en justice les 19 premiers employés et licencié 17 autres. «Nous avons d'ailleurs ramené un huissier de justice qui a constaté la fermeture de l'accès principal», dit-il. Plus d'un mois après le déclenchement du débrayage, la situation est toujours tendue au sein de l'usine, et ne trouve pas d'épilogue. Les travailleurs qui ont fait de la reprise par l'Etat de l'unité de production de lait et dérivés de l'ex-Orlac, leur revendication principale, ne comptent pas lâcher en si bon chemin. Ils se disent déterminés à aller jusqu'au bout du mouvement. La crise du lait en sachet qui sévit actuellement dans la wilaya de Tizi Ouzou semble se prolonger, du fait de l'entêtement des deux parties qui campent chacune sur sa position. Les pouvoirs publics de leur côté n'ont pas bougé d'un iota ! Ils semblent dire par ce silence que le conflit est interne. Par ailleurs, il y a lieu de préciser qu'une délégation de représentants du collectif des travailleurs de la laiterie de DBK a été reçue dernièrement au siège de la centrale syndical à Alger, nous fera savoir notre source.