Après la mise sous mandat de dépôt de 10 personnes, dont des stewards, impliquées dans l'importation de 800 grammes de cocaïne, les enquêteurs ont privilégié la piste du réseau international activant entre l'Algérie, l'Espagne et le Mali. 11 nouvelles personnes dont des Maliens et des Espagnols ont fait l'objet de mandats d'arrêt internationaux. Selon une source bien informée, les juges d'instruction algériens, espagnols et maliens, agissant sous le sceau des conventions qui les lient en matière judiciaire, ont émis des mandats d'arrêt à l'encontre de 11 personnes résidant en Espagne, au Mali et en Algérie. Ces mandats émis après analyse des aveux faits par les inculpés algériens durant les multiples interrogatoires confirment d'une manière irréfutable leur appartenance à un réseau dont les ramifications s'étendraient, selon notre source, «au-delà de nos frontières et probablement au- delà des frontières des pays européens». Les indiscrétions de notre informateur nous révèlent que «le réseau en question activerait en Algérie depuis des années, et les enquêteurs (juges d'instruction algériens, espagnols et maliens) ont élargi leurs recherches, ne négligeant aucune piste. C'est ainsi, selon la même source, qu'un certain Abrahim, connu par les services de sécurité maliens de même que d'autres maliens, aurait fait l'objet de mandats d'arrêt internationaux émis par un juge d'instruction malien. Il est indiqué que le juge d'instruction espagnol aurait emboîté le pas à son homologue malien suite aux informations communiquées par des personnes impliquées en Algérie, et suite à l'audition de quelques autres maliens suspectés. L'enquête encore en cours est susceptible de conduire les enquêteurs à élargir leur champ d'action en faisant appel à d'autres homologues (magistrats) exerçant dans des pays asiatiques et sud-américains, comme le Venezuela ou la Colombie. Une hypothèse qui n'est pas à écarter, indique notre source, qui a affirmé que la liste des personnes impliquées et dont l'identité n'a pas été révélée s'est agrandie, atteignant les 21 personnes, autrement dit les 10 algériens placés sous mandat de dépôt et les 11 personnes dont des espagnols et maliens. L'enquête suit son cours, et selon toujours la même source, il n'est pas à écarter que d'autres personnes de nationalité algérienne et étrangère soient interpellées dans les jours à venir. Une affaire qui n'a pas fini de révéler ses secrets. Les magistrats, quant à eux, tentent, à travers des recoupements et des analyses des aveux, d'en cerner les tenants et aboutissants.