Six cent trente (630) cas de mineurs impliqués dans des affaires de droit commun, ont été recensés en 2010 par les services de la Sûreté de wilaya d'Alger. 630 cas de mineurs âgés entre 16 et 18 ans, impliqués dans différentes affaires de droit commun, ont été enregistrés en 2010 contre 673 en 2009, ont précisé ces mêmes sources lors d'une journée d'étude sur le délits de mineurs organisée jeudi à Alger en coordination avec l'Organisation nationale des associations de protection des jeunes. Pour la tranche d'âge des 13-16 ans, 242 mineurs ont été impliqués dans des affaires de droit commun en 2010 contre 23 cas pour la tranche d'âge des 10-13 ans durant la même année. Concernant les filles, 18 cas seulement ont été enregistrés chez les 16-18 ans en 2010, 6 cas chez les 13 à 16 ans et aucun cas pour la tranche d'âge des 10-13 ans. Les intervenants dont des représentants de la société civile et des acteurs sociaux ont souligné le danger du phénomène de la délinquance juvénile qui ronge la société algérienne, ce qui implique, selon eux, une étude approfondie des causes réelles qui favorisent son aggravation et les solutions d'y remédier". A ce propos, le responsable de la cellule de communication et des relations générales à la sûreté de wilaya d'Alger, M. Keddaoui, a souligné la nécessité de "lancer des campagnes de sensibilisation qui impliqueraient tous les acteurs avec la collaboration des services de sécurité en vue d'atténuer les répercussions de la délinquance juvénile". M. Keddaoui a précisé que la lutte contre ce phénomène est l'une des priorités des services de sûreté de la wilaya d'Alger qui œuvrent dans ce sens à travers les cellules d'écoute installées au niveau de 13 circonscriptions administratives. Il a ajouté que la prise en charge du dossier des délits de mineurs "n'est pas du seul ressort de la sûreté, mais également de la société civile, des parents, des établissements éducatifs et même de la mosquée qui joue un rôle important en la matière". La direction générale, a-t-il dit, a opté pour une stratégie basée sur l'action de proximité, l'écoute et le dialogue comme meilleurs moyens pour prévenir ce phénomène. Le président de l'Organisation nationale des associations de protection des jeunes, M. Abdelkrim Abidat, a estimé nécessaire de généraliser l'expérience de prévention de proximité des fléaux sociaux, qui touchent les différentes catégories de jeunes, à l'ensemble des autres wilayas. Il a mis en garde les parents contre la prolifération des psychotropes et la drogue en milieu scolaire, appelant à la conjugaison des efforts de tous pour faire face à ce phénomène.