Les crimes et délits relatifs à l'escroquerie sont en tête de liste avec 3273 dossiers traités en 2005. Six mille cent cinquante affaires judiciaires ont été traitées au cours de l'année 2005 contre 8268 en 2004 par les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya. C'est du moins ce qui ressort du bilan établi par ces mêmes services, confié aux différents organes de presse jeudi dernier. Les crimes et délits relatifs à l'escroquerie sont en tête de liste avec 3273 dossiers traités en 2005 contre 4591 en 2004, suivis des cas de coups et blessures volontaires avec 1 421 affaires enregistrées en 2004 contre 1846 en 2005, alors que les homicides volontaires ont diminué durant cette même année de 24 à 19 meurtres en 2005. Idem pour les crimes économiques qui ont diminué de 13 affaires en 2004 contre 83 en 2005. Les services de sécurité, qui semblent plus ou moins satisfaits de la régression des crimes et délits, soulèvent cependant, un phénomène nouveau. C'est celui relatif aux crimes sexuels. Même si une nette baisse a été enregistrée en 2005 avec le traitement de 67 dossiers contre 88 en 2004, le paradoxe est inquiétant, dont les causes souvent liées au contexte social restent à déterminer. Dans ce chapitre, les services de la Gendarmerie nationale ont rendu publics, le mois d'octobre de l'année 2005, les chiffres des atteintes à caractère sexuel constatées lors du premier semestre 2005, avec un total de 536 affaires impliquant 1203 personnes dont 671 mineurs. Ces chiffres concernent les dossiers traités sur l'ensemble du territoire national. Ce qui est remarquable en faisant la lecture du bilan est que les statistiques relèvent que 77%, soit 413 affaires de crimes et délits à caractère sexuel ont été commis sur des mineurs et que 54,4% des auteurs sont également des mineurs. En un mot, le tiers des auteurs d'infractions d'ordre sexuel sur les mineurs appartient à la tranche d'âge des plus de 40 ans. Dans ce même rapport, les services de la Gendarmerie nationale ont cité quatre qualificatifs de crimes et délits commis contre des mineurs. Attentat à la pudeur avec violence sur mineurs des deux sexes, acte contraire à la décence, attentat à la pudeur sans violence sur mineurs des deux sexes et enfin viol sur mineurs. Les statistiques démontrent que 54% des auteurs de crimes et délits sexuels sont commis par des personnes âgées entre 18 et 29 ans. La Gendarmerie nationale relève entre autres qu'Alger, vu le nombre de ses habitants, arrive en tête avec 61 affaires, suivie d'Oran avec 54, Mascara 47, Mostaganem 44, Chlef 41, Sétif 37, Batna 34, Boumerdès 33, Blida 28 et Tlemcen 25. Ramenés à la proportion de leur population, les chiffres enregistrés par les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Constantine (67 affaires) et ceux enregistrés par la Gendarmerie nationale de Mascara et de Chlef ont vraiment de quoi inquiéter. A l'opposé, les wilayas du Sud enregistrent peu de crimes et délits sexuels. Deux seulement, en effet, ont été enregistrés à Illizi. Autres affaires, notamment celles relatives au trafic de drogue, les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya ont traité, durant l'année 2005, 128 affaires contre 197 en 2004 à Constantine. Là aussi, le phénomène est très inquiétant, semblent croire les services de sécurité. Le phénomène a, en effet, pris des proportions effarantes et les services de sécurité ne cessent de découvrir toutes sortes de drogues auxquelles s'adonnent, particulièrement des jeunes. Les hallucinogènes par exemple, tels que les LSD (liquides solvants et diluants), les substances volatiles comme l'essence, l'acétone et l'éther, mais aussi des médicaments, souvent détournés de leur usage initial : les amphétamines, les anxiolytiques, les somnifères, les tranquillisants. A noter également le Rivotril, commercialisé surtout à Constantine, Annaba et Souk Ahras. La modification de l'état de conscience engendre chez les jeunes qui s'adonnent régulièrement aux différentes drogues un état de dépendance et la toxicomanie dont les conséquences sont nuisibles. En effet, l'usage habituel et excessif des drogues finit par provoquer d'autres problèmes sociaux que vivent nos rues aujourd'hui, dont le suicide, le divorce, les enlèvements, les crimes, l'inceste... En fait, le toxicomane ne se contrôle plus.