Dix. C'est le nombre de points que le NAHD a gâché en quatre matches joués à domicile depuis le début de la saison. Samedi, les Sang et Or ont été incapables de se défaire d'une équipe de l'AS Khroub qui se trouve pourtant dans une position de relégable. Au terme d'un match âpre et insipide, les Husseindéens se sont contentés d'un maigre point, au grand dam de leurs fidèles supporters qui ne comprennent pas ce qui arrive à leurs favoris pour leur retour parmi l'élite. Les hommes du tout nouveau coach Saïd Hamouche ont même frisé la catastrophe sur cette énième sortie du 20 Août puisqu'après avoir été surpris par un but de Benamokrane à la demie heure de jeu, ils ont dû attendre la 72' pour arracher l'égalisation par l'international espoir Okbi, une de leurs rares satisfactions cette saison. Pour son premier match à la tête de la barre technique des banlieusards, Hamouche n'a finalement pas provoqué le déclic au sein d'un groupe gagné de plus en plus par le doute. Il faut dire que les rencontres se suivent et se ressemblent pour les coéquipiers de Sid Ahmed Kheddis qui n'arrivent toujours pas à se désinhiber. Dominateurs durant la majeure partie du match mais d'une façon toujours anarchique, les gars de Hussein Dey sont tombés dans le piége de l'énervement puisqu'ils ont passé plus le temps à contester les décisions de l'arbitre qu'à jouer au football. Une telle attitude a fini par avoir raison de leur concentration même s'il est vrai qu'il y avait matière à contester certaines décisions du trio arbitral, notamment sur le but refusé de Okbi peu avant la pause lorsque le ballon aurait franchi la ligne des buts, «l'arbitre a complètement influencé le résultat final du match. Il nous a annulé un but tout à fait valable de Okbi qui aurait pu changer la physionomie du match, ce qui a énervé mes joueurs», a noté d'ailleurs à la fin du match le nouvel entraîneur nahdiste. La faute toujours aux arbitres ? Mais le NAHD ne doit que s'en prendre à lui-même. Certes, lésé par un calendrier défavorable en cette première moitié de la phase aller où il n'a eu à évoluer qu'à trois reprises seulement au stade du 20 Août, le Nasria pèche encore par un jeu stéréotypé basé sur les longs ballons qui font souvent le bonheur des longilignes défenseurs adverses, come ce fut le cas samedi face à Khroub. En d'autres termes, le jeu du team husseindéen est nettement dépourvu d'une discipline tactique. Son nouvel entraîneur a d'ailleurs pu constater le gros chantier qui l'attend pour son retour dans l'encadrement technique des Sang et Or, cette fois comme premier responsable (il était longtemps l'adjoint de Mustapha Biskri). «Je pense que l'équipe souffre d'un blocage psychologique ce qui explique que les joueurs n'arrivent pas à retrouver l'efficacité. Ils se créent un grand nombre d'occasions de but mais sans arriver à les concrétiser. Cela dit, il reste beaucoup de travail à réaliser pour essayer d'améliorer les performances de l'équipe aussi bien dans les compartiments défensif qu'offensif», dira Hamouche qui reconnaît la difficulté de la tâche de son équipe lors de la suite de la compétition. «On doit se ressaisir le plus tôt possible afin de redresser la situation. Tout le monde doit s'impliquer à fond pour sauver le NAHD. Ça sera certes très délicat mais pas impossible.» Reste à savoir maintenant comment le NAHD va réagir ce mardi lorsqu'il ira affronter le WA Tlemcen. La bande à Hamouche va-t-elle se ressaisir et redresser une situation pénible ?