Les hôtels Sofitel ont publié dimanche une mise au point sur l'enquête du journaliste américain Edward Jay Epstein sur l'affaire Dominique Strauss-Kahn dans laquelle ils mettent notamment en cause ses déclarations concernant deux employés du Sofitel de Manhattan. «L'article paru dans New York Review of Books affirme que deux employés de Sofitel auraient été filmés par les caméras de surveillance de l'hôtel, +se réjouissant+ pendant trois minutes», rappelle Sofitel dans un communiqué. «En réalité, ces faits ont duré 8 secondes, sans qu'aucune +extraordinaire danse de fête+ n'ait pu être constatée», déclare la marque d'hôtels de luxe du groupe français Accor. M. Epstein s'est interrogé sur une étrange danse de célébration qu'exécutent selon lui pendant trois minutes le chef des services techniques de l'hôtel, qui vient d'entendre le témoignage de la femme de chambre Nafissatou Diallo accusant Dominique Strauss-Kahn de l'avoir agressée sexuellement, et un autre homme non identifié. «Les deux employés interrogés ont catégoriquement nié que cet échange ait quelque lien que ce soit avec Monsieur Strauss-Kahn», déclare Sofitel dans son communiqué. DSK a finalement vu les poursuites pénales contre lui abandonnées, mais cette affaire a mis un coup d'arrêt à ses ambitions politiques en France. Edward Epstein avance la thèse d'un piège contre l'ex-patron du FMI, destiné à le détruire politiquement. Le journaliste a également affirmé que Mme Diallo est entrée à plusieurs reprises dans la chambre 2820, située au même étage que la suite de M. Strauss-Kahn, avant et après sa relation sexuelle avec l'ex-patron du FMI. M. Epstein évoque la possible présence d'autres personnes dans cette chambre et s'interroge dans un tel cas sur leur identité et la raison de leur présence. «En ce qui concerne la Chambre 2820, l'historique informatique des chambres montre que le client de la chambre 2820 a procédé au règlement de sa chambre (check-out) à 11H36 et que la femme de ménage a fait le ménage de cette chambre immédiatement après», indique le communiqué de Sofitel. «L'insinuation selon laquelle le client occupant la chambre 2820 serait impliqué dans l'incident est donc fausse et sans fondement», poursuit le texte.