Une date butoir a été arrêtée, mercredi, entre le Syndicat national du personnel de la circulation aérienne (SNPCA) et la direction de l'Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA) pour finaliser les négociations sur l'accord spécifique et le régime indemnitaire. A l'issue de la quatrième réunion périodique, tenue mercredi, les deux parties se sont entendues sur «la clôture des travaux sur l'accord spécifique à la fin du mois en cours». «Les discussions sur le régime indemnitaire devront être finalisées avant la fin du mois de février prochain», affirment des sources syndicales. «Passé cette date sans finaliser ces deux chapitres, les négociations entamées depuis plus de six mois déjà seront considérées comme un échec», disent-ils. Le syndicat avait demandé la finalisation du dossier relatif au régime indemnitaire avant la fin du mois de janvier, mais ses membres ont fait une concession à la direction générale qui a argumenté la prolongation des discussions jusqu'à fin février en raison de «la mise en place d'un programme de réorganisation et de mise à jour de l'entreprise». «Nous avons agi avec bonne foi et accepté cette situation étant que ces mesures concernent l'amélioration des conditions techniques des travailleurs, qui fait partie de nos revendications», avancent-ils. «Nous sommes conscients des enjeux présentés par la direction générale et de l'importance de ces priorités techniques qui concernent tous les contrôleurs aériens.» Le dossier de la licence des contrôleurs aériens n'a pas été abordé lors de cette réunion bien qu'il soit encore considéré comme «sujet de polémique» entre la direction générale et la corporation. «C'est un débat reporté ultérieurement», diront nos sources, affirmant que la situation ne change pas puisque «les contrôleurs aériens sont unanimes à boycotter les visites médicales et à présenter les photos en vue de l'établissement d'un dossier pour la délivrance de cette carte par la direction générale». «Nous n'allons pas nous impliquer dans la procédure mise en place actuellement jusqu'à la clarification des modalités de la délivrance et de l'application de cette licence», affirment-ils. Le Syndicat autonome des contrôleurs aériens affirme qu'il «tente, depuis plusieurs années, de convaincre les responsables de l'Enna sur l'importance de cette licence et la nécessité de l'instaurer selon les normes internationales requises par la Direction internationale de la navigation aérienne». Ce syndicat affirme que «l'Algérie enregistre un grand retard en matière d'établissement de cette licence en vigueur au Maroc et dans plusieurs pays africains sous-développés», mais «il n'est pas question que nous cautionnons son introduction de n'importe quelle manière». Pour le SNPCA, «nous ne voulons pas être la risée des contrôleurs de la région et cette licence doit être établie selon celle mise en place dans la région du Maghreb et en Afrique».