Les travailleurs de Sonatrach à Hassi R'mel ont entamé hier une grève de la faim illimitée pour dénoncer la décision prise par le conseil d'administration de la direction générale de leur entreprise. Les grévistes réclament une augmentation de 50% du salaire, selon un travailleur contacté par nos soins. Outre nos revendications déjà «identifiées» dont la validation des accords signés avec le PDG de Sonatrach en avril dernier, l'alignement de tous les travailleurs sur les mêmes taux d'augmentation opérés en 2007 et l'octroi d'une prime de risque pour les travailleurs du sud. Mécontents de cette décision que notre interlocuteur a qualifiée de «défavorable», les travailleurs ont décidé de se mettre en grève de la faim après la réunion de l'assemblée générale tenue dimanche dernier à Hassi R'mel, a précisé notre interlocuteur. Ils ont décidé également lors de cette assemblée de boycotter toutes les activités du syndicat d'entreprise, ajoute le travailleur protestataire. Ce syndicat, accuse-t-il, ne fait plus preuve de sérieux et ne répond pas aux attentes des travailleurs qu'il représente. «Ils (les représentants du syndicat) baignent dans le miel alors que les travailleurs souffrent loin de leurs enfants», ajoute-t-il d'un ton ironique. Il évoque le cas de sept travailleurs décédés l'été dernier des suites d'un cancer. «Personne n'ose faire une enquête pour déterminer les causes de leur maladie», clame-t-il. Sur la question de l'augmentation des indemnités à 80% au lieu de 53% pour la période allant du 1er juillet 2008 au 31 décembre 2009, affirmée dernièrement par le chargé de la communication du syndicat d'entreprise, le protestataire souligne que les responsables de l'entreprise ont fait marche arrière.