Un nouvel incinérateur des déchets hospitaliers a été mis en service hier par M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, accompagné de M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé et de M. Christiaan Van Driessche, ambassadeur du royaume de Belgique en Algérie à l'hôpital Bachir-Mentouri de Kouba. Dans ce cadre, la coopération algéro-belge s'est manifestée très positivement sur ce plan. D'une capacité de 1000 kg, cet appareil a été spécialement conçu pour répondre aux besoins les plus divers en matière d'élimination et de traitement des déchets. Cet appareil construit en 2010, dont le coût avoisine les 500 000 euros, est un projet lancé en 2007. En outre, des formations ont été prodiguées en Belgique et en Italie pour des techniciens chargés de la manipulation de cet engin et dans le but est d'améliorer le cadre de vie, la protection du patrimoine naturel et la généralisation de l'éducation environnementale. Cette nouvelle dynamique va se traduire par la mise en œuvre de ce schéma qui sera généralisé sur 15 autres Centres hospitalo-universitaires pour l'aménagement, l'amélioration et le perfectionnement. L'incinérateur de l'hôpital de Kouba est une «opération pilote» d'un plan national de gestion des déchets spéciaux programmé. Une taxe d'incitation au déstockage des déchets liés aux activités de soins générés par les hôpitaux et les cliniques, fixée à un taux de référence de 24 000 DA la tonne, a été instituée. Selon les responsables du projet, «tout le matériel nécessaire est disponible». Il est à noter aussi qu'au niveau de l'hôpital de Kouba, trois collectes sont opérationnelles, à savoir les déchets assimilables aux déchets ménagers, déchets infectieux et déchets toxiques. D'une capacité de chargement de 560 kg par cycle et de traitement de destruction de 70 kg/heure, cet incinérateur de fabrication italienne fonctionne au gaz naturel. Selon les responsables, le budget total de cette opération est estimé à 575 000 euros dont 500 000 euros de financement direct par le gouvernement belge, et 75 000 euros fournis par l'Algérie. Signature de 3 conventions Un contrat de performance d'une durée de validité de 5 ans renouvelables a été signé entre les responsables et trois autres conventions ont été également signées entre l'hôpital de Kouba et le Centre national des technologies de production plus propres (CNTPP), le centre d'imagerie médicale de Gué de Constantine et l'entreprise Papier Rec. L'autorisation d'exploitation a été notifiée par un décret exécutif définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de l'environnement et ce, sur le rapport du ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement. «Afin de se préparer à cette démarche, l'Algérie s'est dotée d'un certain nombre d'instruments juridiques, économiques, fiscaux et financiers, mais également d'outils institutionnels et plus particulièrement du CNTPP qui est un instrument qui privilégiera le transfert de savoir-faire plutôt que les solutions clés en main à des problèmes spécifiques», ont expliqué des responsables, ajoutant que «l'objectif du CNTPP est la création d'une capacité nationale pour garantir une application durable du concept de la production plus propre par l'industrie algérienne, la réduction des formes de pollution et de nuisances industrielles à la source et une utilisation écologiquement rationnelle des ressources naturelles». Au titre de cette opération, l'hôpital est doté, entre autres services médicaux et administratifs, de nouveaux services d'élimination des déchets. Tous déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif ou curatif, dans les domaines de la médecine humaine, seront pris en charge.