David Beckham, 36 ans, n'a plus rien sur les terrains du "Golden Boy" du football anglais qu'il était il y a 10 ans, mais en dehors des pelouses son aura de star brille comme jamais et c'est cette icône qui fait rêver le Paris SG des Qataris. Deux journaux français, Le Parisien et L'Equipe, annoncent mercredi que les nouveaux propriétaires du club de la capitale française vont bientôt garnir leur vitrine avec le "Spice Boy", l'époux-people de Victoria Beckham, +LA+ fashionista, et non un footballeur de plus. L'entourage du joueur nie tout accord à l'heure actuelle tandis que le club parisien ne communique pas sur le sujet. Avec "Becks", le "Qatari SG" enrôlerait une figure du show-biz, une tête d'affiche adulée en Asie, qui lui ouvrirait de nouvelles perspectives marketing dans cet endroit de la planète. Et que l'ex-numéro 7 de Manchester United ne soit plus que l'ombre du joueur qu'il était quand il a remporté la Ligue des champions avec les Red Devils en 1999 importerait peu aux nouveaux décideurs du PSG. "La porte lui est ouverte. Il est plus qu'un joueur, c'est une marque, une pop-star", lâchait d'ailleurs sans se cacher en septembre Leonardo, le directeur sportif du PSG. Le Brésilien +Leo+ a lui-même dirigé "Becks" à l'AC Milan lors du deuxième prêt de l'Anglais du Galaxy, club de Los Angeles d'un championnat nord-américain peu relevé, début 2010. Beckham, star des tapis rouges et des soirées mondaines des derniers endroits chics du globe, n'a pas abdiqué toute ambition sportive. L'Anglais voudrait entretenir sa vieille mécanique pour porter une dernière fois les couleurs de son pays aux jeux Olympiques de Londres, chez lui, à l'été 2012. Le PSG lui offrirait-il assez de temps de jeu pour cela ? La L1, passées les premières minutes d'admiration, va lui servir son lot de défenses rugueuses et d'engagements musclés... Certes, l'ex-international a toujours sa patte droite (2e meilleur passeur décisif de MLS) et pourrait dépanner sur le côté droit. Et son expérience madrilène (au Real, 2003-07) montre qu'il ne déstabilise pas un vestiaire quand il est sur le banc. Mais le niveau américain n'est pas le même qu'en Europe, et le joueur est fragile: il n'a disputé que deux saisons complètes sur cinq à LA. Il faut se souvenir qu'en mars 2010, l'Angleterre avait accueilli sans drame son forfait (rupture du tendon d'Achille gauche) pour le Mondial-2010. "La blessure de David Beckham est un désastre pour le joueur. Pas pour l'Angleterre. C'est triste sur un plan personnel, en aucun cas une tragédie nationale", résumait à l'époque le Daily Telegraph. Dès 2007, Alex Ferguson, manager de ManU, mentor de "Becks", avait pris des accents de père déçu par l'évolution de son rejeton: "Il était un garçon fantastique. Se marier avec ce monde du show-biz a été difficile. Sa vie n'a plus jamais été la même. Il est une telle célébrité... Le football n'est qu'une petite part de sa vie." Et ce n'est pas le titre de champion remporté fin novembre avec le Galaxy en finale d'une Ligue nord-américaine de piètre niveau --seul titre sauvant de la médiocrité son quinquennat en MLS-- qui redorera son image sportive. Il était promis monts et merveilles à la MLS quand Beckham avait débarqué à Los Angeles à l'été 2007 en provenance du Real Madrid, avec un contrat en or. Mais sa présence n'a pas fait décoller le "soccer" aux Etats-Unis. Désormais, le plus important est que la "marque Beckham" colle bien au décor luxueux du PSG: Paris, capitale de la mode. Pour l'intéressé, Paris a des charmes qui font succomber. La capitale française n'est qu'à un jet d'Eurostar de Londres, "sa" ville. Et les propriétaires qataris peuvent sans problème se montrer généreux pour attirer le "Spice Boy", qui touchait 4,8 millions d'euros annuels depuis 2007 (un chiffre excluant les mirifiques revenus liés à l'exploitation de son image). Selon le Daily Mail, fin novembre, le PSG lui aurait proposé 15 millions d'euros pour 18 mois. Selon Le Parisien, 800.000 euros bruts mensuels lui seront offerts.