L'arbitrage a été l'une des fausses notes de la phase aller du championnat national de football. Les hommes en noir ont fait parler d'eux lors de cette première partie de la saison, émaillée de nombreuses fautes d'appréciation de la part des directeurs de jeu et des juges de touche, et partant, de vives contestations de la part des clubs. Certaines erreurs ont influé sur les résultats de plusieurs rencontres, notamment le clasico entre le MCA et l'USMA, le choc JSK-USMA et le duel des mal classés entre le NAHD et l'ASK, sans oublier l'inoubliable finale de l'aller entre l'ESS et l'USMA. La prestation de Mohamed Benouza, meilleur arbitre algérien, n'a pas été à la hauteur et a faussé le résultat de ce match déterminant pour le titre honorifique et symbolique de champion de l'aller. Benouza a provoqué l'ire des Usmistes en privant leur équipe d'un penalty indiscutable en première mi-temps, alors qu'il n'a pas hésité à siffler un penalty à l'ultime minute du temps additionnel en faveur des Sétifiens, sur une faute similaire, soit une main dans la surface de réparation. Après tous ces ratages monumentaux de ses protégés, le patron de l'arbitrage national, Belaïd Lacarne, se retrouve dans une situation délicate. Le président de la Commission fédérale d'arbitrage ne fait plus l'unanimité à la FAF et ne jouit pas de la confiance de tous les membres du bureau fédéral. Certains membres remettent en cause sa méthode de travail et ses choix. «Belaïd Lacarne n'a pas changé. Ce sont ses sentiments qui le guident encore. Il a lésé beaucoup d'arbitres», nous a confié l'un des membres influents du bureau fédéral sous le couvert de l'anonymat. Le patron de la CFA doit revoir sa copie, car le plus dur est à venir. Les fautes d'arbitrage sont à réduire lors de la phase retour, qui sera déterminante pour les clubs qui jouent le titre et ceux qui luttent pour leur survie parmi l'élite. «Les erreurs d'arbitrage risquent de provoquer des dégâts et d'engendrer de graves incidents», dira, à juste titre, l'entraîneur du MC El Eulma, Madjid Taleb, qui est à sa première expérience dans le championnat algérien. Auteur d'un travail de titan chez les Babya, Taleb est choqué par l'arbitrage et l'environnement du football national. Il songe d'ailleurs à jeter l'éponge et à retourner au Canada lors de cette trêve hivernale.