Amnesty International a annoncé vendredi son rejet de toute éventualité d'extradition vers la Libye de l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, en l'absence des conditions d'"un procès équitable". La présidente de la section tunisienne d'Amnesty International, Sondes Garbouj a fait part lors d'une conférence de presse, son opposition à l'extradition de l'ancien Premier ministre libyen aux nouvelles autorités libyennes en "l'absence des conditions d'un procès équitable". Mme Garbouj a appelé les autorités tunisiennes et notamment les ministères de la Justice et des droits de l'homme et de la justice transitionnelle à se conformer à la Convention contre la torture ratifiée par la Tunisie en 1988. Pour sa part, la présidente de l'Association de lutte contre la torture en Tunisie, Radhia Nasraoui, s'est dite confiante que "le président de la République provisoire Moncef Marzouki n'allait pas accepter d'extrader Al- Baghdadi Al-mahmoudi vers la Libye". "Les traditions tunisiennes ne permettent pas de remettre une personne qui a trouvé refuge en Tunisie", a-t-elle souligné. Le président tunisien avait souligné lors d'une visite en Libye que la seule condition pour qu'Al-Mahmoudi soit remis à la Libye est que ce dernier bénéficie d'"un procès équitable". Al-Baghdadi Al-Mahmoudi avait été arrêté le 22 septembre dernier en compagnie de deux autres personnes dans le Sud de la Tunisie pour entrée illégale dans ce territoire.