«On espère que les prochaines élections législatives se dérouleront dans de meilleures conditions de transparence et d'honnêteté et que la loi sera appliquée pour que le peuple puisse élire son représentant», a déclaré, hier, le SG du PNSD, lors d' une conférence de presse tenue à l' hôtel Mahdi de Staoueli à Alger. Le secrétaire général du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), Mohamed Chérif Taleb, a présidé hier à Staoueli une conférence nationale regroupant les militants de 17 wilayas du pays. Plusieurs sujets ont été abordés durant cette assemblée, notamment la situation politique, économique et sociale du pays. Lors d'un point de presse tenu en marge des travaux, le SG du PNSD a abordé l'état d'avancement des réformes engagées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans une note d'observation sur les textes de loi adoptés par le Parlement, le conférencier dira que «les textes de loi ont été vidés du contenu, que leur conférait le président de la République, par la chambre basse du Parlement». A priori, le SG du PNSD espérera que le code de wilaya à venir, et qui est actuellement sujet à débats au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN), «fera place à des avantages pour les élus locaux, que les partis parlementaires doivent arracher afin que ce code de wilaya ne sera pas handicapé». Par ailleurs, s'agissant de la révision de la Constitution, Mohamed Chérif Taleb, a estimé que son parti est pour une révision profonde de la Constitution qui puisse consolider la nature républicaine et démocratique de l'Etat algérien, dans le cadre d'un régime semi-présidentiel. Mohamed Chérif Taleb a auparavant déclaré que pour son parti, se bat pour le régime semi-présidentiel qui consacre une séparation réelle et définitive entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et instaure un équilibre entre eux. Trois conditions essentielles pour sortir de la crise Avant d'arriver là, le SG du PNSD estime que la prochaine bataille législative, se déroulera entre les «novembristes» et les opportunistes qui veulent seulement arriver à des postes de responsabilité. Concernant la bataille idéologique qui s'annonce actuellement à l'orée de ces législatives, le conférencier annoncera que «aujourd'hui, il n'y pas place à une telle lutte, l'Islam est la religion de tous les Algériens… l'essentiel c'est le programme des partis, pour une meilleure utilisation des deniers de l'Etat». Parlant des deniers de l'Etat, le conférencier donnera un aperçu sur son approche économique, qui consiste dans la troisième voie «faire activer la création des richesses où l'Etat doit faire à ce que ces richesses créées touchent le maximum de citoyens… Malheureusement, actuellement, en Algérie on assiste à une économie de bazar gérée par l'informel». Par ailleurs, le conférencier insistera sur trois priorités qui doivent gérer la République afin de sortir de la crise, à commencer par la réforme et le renforcement de la justice pour instaurer l'Etat de droit, l'assurance d'un pluralisme politique effectif permettant à toutes les sensibilités d'accéder sans restrictions aux médias publics, et en troisième lieu, le renforcement de la société civile. A priori, Mohamed Chérif Taleb insistera sur le fait qu'il est temps de dépasser les anciennes manières d'agir, en réhabilitant l'intellectuel, ceci sans pour autant oublier de demander à ce que les auteurs de détournements doivent rendre compte à la justice à travers un combat féroce contre la corruption. A la fin, il y a lieu de citer que la conférence d'hier a été aussi une occasion pour les militants des wilayas du Centre, du PNDS, pour réviser la réorganisation organique du parti en prévision des élections législative du printemps 2012. Selon le SG du parti, un grand travail est en train de se faire sur le terrain à travers les différentes wilayas.