Les travailleurs de l'Office national des publications scolaires d'El Achour (Alger) annoncent un débrayage illimité à partir du 31 janvier pour dénoncer la politique d'«injustice» qui règne au sein de l'entreprise. Dans un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction, le conseil syndical des travailleurs de l'office affilié à l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a souligné que la décision de recourir à un débrayage illimité a été votée lors de l'assemblée générale du 18 janvier. Plusieurs points importants ont été soulevés, notamment la situation critique dans laquelle se trouve l'office ces dernières années aux plans économique, social et professionnel, ainsi que les conditions de travail précaires des travailleurs. Ces derniers rejettent la mise à l'arrêt de l'usine sans explication valable et la politique de harcèlement. Après de longs débats, les protestataires ont élaboré une plateforme de revendications. Ils demandent, en premier lieu, la réorganisation de la grille des salaires des travailleurs en conformité avec la décision de janvier 2008 du président de la République, qui stipule que l'indemnisation de l'expérience professionnelle est incluse dans le salaire de base. En second, ils demandent l'arrêt des contrats à durée déterminée et des recrutements aléatoires, particulièrement ceux concernant les retraités issus d'autres sociétés et entreprises. En troisième lieu, la signature d'un accord collectif déterminant les modalités de règlement des conflits de travail au sein de l'entreprise et son application immédiate, comme le stipule la loi 90/11. En quatrième lieu, la conclusion d'une convention collective pour la ré-inclusion de l'expérience professionnelle, et en cinquième point, la répartition des bénéfices réalisés par les travailleurs en conformité avec la loi commerciale, puis l'annulation de toutes les sanctions répressives et arbitraires prises dernièrement à l'encontre des travailleurs. En dernier lieu, les travailleurs exigent de relancer les comités mixtes au niveau de l'office, en conformité avec la convention collective. Pour conclure, le conseil national a appelé tous les travailleurs à une forte mobilisation, afin de faire valoir leurs droits «légitimes».