Mouhib Khatir, l'ex-P/APC de Zéralda, poursuivi pour quatre chefs d'inculpation et qui a déjà obtenu des non-lieux pour les premières affaires, est repassé avant-hier devant le tribunal de Hadjout. Cette fois, l'ex-P/APC de Zéralda est accusé par un commerçant en électroménagers de tentative d'escroquerie. Une centaine de personnes, demeurant tous à Zéralda, étaient présents devant le tribunal pour soutenir leur P/APC Mouhib Khatir. 15 témoins de l'APC de Zéralda ont été convoqués pour témoigner dans cette affaire. Selon l'arrêt de renvoi, l'ex-P/APC est poursuivi par les articles 372 du code pénal et l'article 33 de la loi 06-01 relative à la lutte contre la corruption. Dès le début de l'audience, Mouhib Khatir a déclaré que «cette cabale est menée contre lui et que cette affaire est montée de toutes pièces pour porter atteinte à son intégrité, soulignant qu'il a tous les documents prouvant son innocence». La présidente d'audience lui a fait rappeler qu'il est poursuivi dans cette affaire pour non-paiement de facture et abus d'autorité, suite à un dépôt de plainte porté à son encontre par un commerçant d'électroménagers. Ce dernier a déclaré que l'ex-P/APC lui aurait signé un bon de commande pour l'achat de 6 téléphones portables et prétend lui en avoir livré 13 et les avoir remis directement aux élus de la commune. Selon les avocats de l'ex-P/APC, aucun bon de livraison n'a été signé et accepté par Mouhib Khatir, faisant savoir que depuis son arrestation inattendue par des policiers ne dépendant pas du secteur de Zéralda. Ils affirment également qu'il y a vice de procédure dans l'arrestation, étant donné que le mandat n'a été signé que le 11 juillet et que la perquisition de la maison, le lendemain, n'a pas été faite dans les normes. Le commerçant a également signalé avoir livré 2 télévisions plasma, un ordinateur et d'autres équipements. Contactée par nos soins, Mme Khatir, l'épouse du P/APC, a indiqué que «les références mentionnées sur l'arrêt de renvoi et aux objets saisis ne sont pas compatibles». Le plaignant a affirmé, en outre, qu'il a donné les équipements au chauffeur, à la secrétaire et au magasinier alors que ces derniers ont nié les faits. Mouhib Khatir avait donc refusé de signer cette facture et devant les sommes réclamées (prix exagérés), a décidé de porter plainte. Elle se demande également pourquoi cette plainte de son mari n'a pas abouti comme les premières alors que celle du commerçant a abouti en un temps record. De leur côté, les témoins ont tous témoigné en faveur de l'ex-P/APC. La partie civile a indiqué que l'inculpé a usé de sa fonction pour escroquer le commerçant. Elle a requis cinq ans de prison ferme, 2 millions de dinars de dommages et intérêts et le payement de la facture du matériel acheté pour une valeur de 350 millions de centimes. Le verdict sera prononcé mardi prochain.