Le Mali, second adversaire de l'Algérie dans les éliminatoires du Mondial 2013, a fait sensation, dimanche à Libreville, en se qualifiant pour les demi-finales de la CAN 2012 aux dépens du pays co-organisateur de la compétition, le Gabon, au terme de la série fatidique des tirs au but (5-4), les deux sélections s'étant neutralisées (1-1) après le temps réglementaire et les prolongations. Les coéquipiers de Seydou Keïta qui a marqué le dernier tir au but, vont en découdre avec les Eléphants de la Côte d'Ivoire en demi-finale, une confrontation qui sera suivie avec un grand intérêt par le sélectionneur national Vahid Halilhodzic pour avoir une meilleure idée sur les forces et les faiblesses des Aigles du Mali que les Fennecs vont affronter en juin prochain à Bamako, dans le cadre de la seconde journée des éliminatoires du Mondial 2014. Même le sélectionneur malien, Alain Giresse, compte superviser les poulains de Halilhodzic lors de lors prochaine sortie à Banjul. «Je n'ai pas encore fait la collecte des vidéos pour étudier le jeu des équipes et notamment celui de l'Algérie. On finit mi-février la CAN ((Rire du coach, significatif d'une présence en finale au Gabon), l'Algérie va jouer fin février face à la Gambie, cela sera une bonne occasion de les voir évoluer. On va tout faire pour les observer. C'est de bonne guerre», a indiqué Giresse dans un entretien accordé à Footafrique.com. L'ancien international français se méfie des Verts en dépit de leur absence à la CAN 2012. «Pour moi, cela ne change rien que nos futurs adversaires aient réussi ou pas à se qualifier à la CAN 2012. Cela ne change rien à leur valeur. L'Algérie reste l'Algérie même si elle est absente aujourd'hui. Idem pour le Rwanda qui joue bien au football et le Bénin peut avoir une très bonne équipe et jouer les trouble-fêtes. Jouer le dernier match du groupe en Algérie, va être compliqué, d'autant qu'il n'y aura qu'un seul qualifié. Tout le monde devra batailler et tous sont susceptibles de laisser des plumes ici et là. Pour moi ça reste un groupe ouvert et il ne faudra pas perdre beaucoup de points et ne pas faire d'erreur», souligne le sélectionneur du Mali, impressionné par l'exploit des Fennecs à Oum Dorman face aux Pharaons d'Egypte, mais aussi par leur chute libre après le Mondial sud-africain. «L'Algérie reste un réservoir de talents, une grande nation de football» «L'Algérie reste un réservoir, un réservoir de talents. Une grande nation de football avec une histoire. Et à un moment il faut remettre de l'ordre pour avancer. L'équipe a baissé après la Coupe du monde. Les raisons, je les ignore. Il faut tout rebâtir. Ce que l'Algérie a fait jusqu'à la Coupe du monde était impressionnant. Je peux même ajouter très impressionnant ! Ce qui a été fait avec l'Egypte en un laps de temps aussi court me laisse sans mot. Subir ce qu'ils ont subi et faire ce qu'ils ont fait par la suite … (il souffle d'admiration). Mais ce qui m'interpelle, c'est la suite. Que l'équipe chute aussi rapidement aussi m'a autrement impressionné», a précisé Giresse, avide de réussir l'exploit de qualifier pour la première fois le Mali à une phase finale de coupe du monde. «Je pense qu'il faut toujours se fixer se genre d'objectif et se mettre à l'esprit que la Coupe du monde c'est ce qu'il y' a de plus grand de plus énorme pour un joueur. Et jusqu'à preuve du contraire il n'y que l'équipe nationale qui le permet. C'est pour ça qu'il faut tout faire pour y arriver», lance le driver des Aigles maliens, qui appréhende les premiers matches des éliminatoires du Mondial 2014 contre le Bénin et l'Algérie. «On joue en juin en pleine période de vacances européennes. Cela va être lourd il va falloir remobiliser les joueurs qui sortent de différents championnats tous aussi harassants. Et se replonger dans ces qualifications. Là, tout de suite, j'ai du mal, moi-même, à m'y plonger. Mais la magie de la Coupe du monde, c'est quelque chose de fort. Elle peut faire soulever des montagnes aux joueurs», a-t-il signifié.