Les stades de football de Baraki et Douéra, dont les travaux ont été lancés, respectivement en 2009 et 2010, sont attendus avec une grande impatience par le public sportif algérois, d'autant plus que la capitale souffre d'une insuffisance criarde d'infrastructures de cette envergure. Censés être livrés en fin 2013, ces deux infrastructures accuseront vraisemblablement du retard eu égard au taux, relativement modeste, d'avancement des travaux réalisés jusque là. "Les travaux du nouveau stade de Baraki (40.000 places), pour lequel l'Etat a débloqué une enveloppe de 10 milliards de dinars, enregistrent un taux d'avancement de 35 pc, alors que celui de Douera n'en est qu'à seulement 10%", selon le responsable du service de l'investissement à la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger (DJSL) M. Hakim Mokhtari. Une situation qu'explique la Directrice adjointe du projet, rencontrée sur le chantier, par des contraintes liées à la nature du sol, ayant nécessité des travaux préalables. "Les travaux de réalisation du stade de Baraki ont connu certes un retard, mais tout cela est dû, essentiellement, à l'instabilité de l'assiette du terrain puisqu'il fallait creuser jusqu'à 60m de profondeur pour entamer ensuite les travaux des semelles aujourd'hui totalement achevés", a-t-elle précisé à l'APS. La responsable de la société chinoise de Construction Engineering Group (CRCEG), chargée du projet, a réaffirmé néanmoins la détermination de son entreprise à terminer le projet dans les délais. "Nous avons achevé les gradins supérieurs du stade, soutenus par 980 pieux, alors que les travaux sont en cours pour la réalisation des gradins inférieurs. Il ne reste qu'a terminer 74 pieux sur les 551 que compte cette tribune", a-t-elle précisé. La société chinoise de Construction Engineering Group (CRCEG), qui travaille depuis le mois de janvier 2012 sous la conduite d'un bureau d'étude français chargé du suivi, a fait répartir le chantier du stade de Baraki en quatre zones de chantier (Est-Ouest-Nord-Sud). Le stade de Douera enregistre un taux d'avancement de 10pc Pour ce qui du stade olympique de Douera (40.000 places), dont le coût global des travaux est estimé également à 10 milliards de dinars, le responsable du service de l'investissement à la DJS d'Alger a indiqué que le taux d'avancement a atteint les 10 pc seulement. "Concernant le projet de Douera qui a démarré en avril 2010, l'assiette de terrain devant l'accueillir n'a pas été dégagée à temps et il a fallu attendre deux ans pour entamer le chantier.", a fait savoir M.Mokhtari Hakim. "Après avoir réalisé les études techniques du sol, les travaux de réalisation de cette importante enceinte ont atteint les 10 pc, et la société chinoise chargée du chantier enregistre une cadence du travail assez acceptable", a-t- il précisé. Pour ce qui est des délais fixés par les sociétés chinoises chargées de réalisation pour la réception des stades olympiques de Baraki et Douera, le même responsable a indiqué que la "livraison des deux projets est prévue normalement pour fin 2013". L'absence des infrastructures coûte la CAN-2013 à l'Algérie Les retards mis dans le lancement des travaux de ces projets ont fait que l'Algérie ne peut pas prétendre à abriter une manifestation sportive aussi importante que la Coupe d'Afrique dans des conditions en conformité avec son statut de deuxième pays le plus riche du continent. "L'Algérie ne peut organiser une Coupe d'Afrique pour juste le plaisir de l'organiser. Quand on décide d'organiser un événement de cette envergure, on veut le réussir ", avait indiqué le ministre de la Jeunesse et des sports, M. Hachemi Djiar. Selon des techniciens sportifs contactés par l'APS, l'Algérie a en tout cas beaucoup à envier en matière d'infrastructures sportives par rapport à ce qui se fait en Afrique noire, à l'exemple de la Tanzanie, l'Angola, ou encore le Gabon et la Guinée Equatoriale, lesquelles disposent de stades à même d'accueillir de grandes manifestations continentales. La construction des stades de Baraki et Douera entre dans la cadre du plan de soutien à la croissance économique lancé par le président de la République en 2007. Cinq autres stades olympiques sont en cours de réalisation à Tizi-Ouzou (50.000 places), Sétif (50.000), Oran (50.000), Constantine (50.000) et Mostaganem (35.000 places).