«L'utilisation des sites radioélectriques dans les réseaux de téléphonie mobile revêt un caractère hautement stratégique.» C'est ce qu'a déclaré l'expert en télécom, M. Hamoui, lors de la 34e session de formation organisée, ce jeudi, par Nedjma, le premier opérateur multimédias de téléphonie mobile en Algérie, au profit des journalistes de son club de presse au niveau de son institut à Birkhadem. Le thème portait sur la «téléphonie mobile en Algérie An 2012 : les améliorations nécessaires pour l'accès aux sites radioélectriques». M. Hamoui a évoqué le caractère stratégique que revêt l'utilisation des sites radioélectriques dans les réseaux de téléphonie mobile, eu égard à leurs coordonnées, les conditions de leur utilisation (environnement, hauteur des antennes, etc.). Des études très élaborées précèdent le choix d'emplacement des antennes qui, au départ, ne tiennent compte que de la recherche d'une meilleure liaison. Mais pour arriver à une utilisation définitive du site, l'environnement est pris en compte, soit l'existence d'éventuels obstacles, l'énergie, l'assiette d'implantation, l'absence d'interférences radioélectriques, l'absence de nuisance due aux bruits industriels. Le conférencier a fait savoir qu'il existait deux grandes catégories de sites radioélectriques. Il s'agit de sites destinés à l'implantation de BTS (stations de base radioélectriques) et de sites destinés à la réalisation d'artères de transmission de longue distance. Actuellement, entre les trois opérateurs, il y a environ 15 000 BTS. Leur nombre va encore augmenter, non seulement pour assurer la couverture totale et correcte (qualité de service) du territoire, mais pour des raisons liées à la densification du réseau (dans les grandes villes). Le conférencier a, par ailleurs, déclaré que la protection contre les brouillages d'origine radioélectrique est du ressort de l'Agence nationale de fréquence (ANF). L'article 54 de la loi charge le wali de prendre toutes les mesures nécessaires par arrêté pour faire disparaître l'obstacle. Il peut y avoir accord à l'amiable entre le propriétaire de l'obstacle et l'opérateur. En cas de désaccord, l'obstacle est enlevé et son propriétaire indemnisé. Dans sa conclusion, M. Hamoui suggère des amendements quant à la réglementation en vigueur, tout en souhaitant qu'elle soit plus souple et précise.