Victime d'une méchante fracture au tibia le 30 octobre 2011 lors du derby algérois NAHD-CRB (1-2), Hamza Aït Ouamar devrait patienter encore près de deux mois pour reprendre le chemin des terrains. Après avoir terriblement manqué à son équipe, le talentueux milieu de terrain du Chabab espère rattraper le temps perdu en réussissant une grande fin de saison. Quelles sont les nouvelles de Aït Ouamar ? Grâce à Dieu, je vais bien. Il m'a donné la force pour surmonter cette mauvaise passe. J'ai entamé il y a quelque temps ma rééducation. Certes, je suis obligé de m'appuyer sur une béquille pour marcher, mais le plus important c'est que je commence à me dégourdir les jambes en attendant de courir. Justement, quand est-ce que vous commencerez à courir ? Si tout se passe comme prévu, le mois prochain inchallah. J'ai mis trois mois pour ôter le plâtre. Ma rééducation va prendre un mois environ, donc à partir du cinquième mois suit ma blessure, je pourrai commencer à courir. Donc il faut compter jusqu'au mois d'avril pour reprendre la compétition... Oui, je pourrais inchallah rejouer à la mi-avril. En tout cas, je suis en train de travailler durement pour revenir sur le terrain le plus longtemps possible. Comment vivez-vous toute sa période d'inactivité ? Au début, ça a été un cauchemar pour moi. Moralement, j'étais complètement liquéfié. Car, au moment où je commençais à retrouver mon meilleur niveau, cette maudite blessure est venue tout gâcher. Mais en tant que bon musulman, j'ai accepté mon sort. Et c'est grâce à cette foi en Dieu, et au soutien de ma famille et tout mon entourage, que j'ai réussi à surmonter cette épreuve difficile. Je profite de l'occasion pour remercier tous ceux qui m'ont soutenu durant cette période. Avez-vous reçu le même soutien de la part de votre club ? Mis à part mes coéquipiers et l'entraîneur-adjoint de l'équipe, Bouhila, personne au club n'a demandé après moi. Depuis ma blessure, je peux dire que je suis livré à moi-même. Aucun dirigeant n'a daigné m'appeler pour s'enquérir de ma situation. Ils m'ont carrément abandonné. Percevez-vous au moins vos salaires ? Alors là, rien. Cela fait trois mois que je suis sans le moindre sou. Pire encore, je me suis pris seul en charge. J'ai dû payer plus de 4000 euros pour aller faire des examens approfondis en France, et sans parler de l'argent que je dépense sans compter ici pour mes séances de rééducation au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj. Franchement, l'attitude des responsables du CRB ne les honore guère. Pensez-vous être remboursé pour tout ce que vous avez dépensé pour vos soins ? Je ne sais pas. On verra. Le plus important pour moi, c'est de retrouver rapidement la compétition. Je veux me remettre d'aplomb pour réussir une belle fin de saison. Suivez-vous les rencontres de votre équipe ? Oui, surtout quand les rencontres sont télévisées. Que pensez-vous du parcours réalisé par vos coéquipiers jusque-là ? Je tire vraiment chapeau à mes coéquipiers qui, en dépit des moyens dérisoires qui ont été mis à leur disposition, ont réussi de très bons résultats. Ils jouent les premiers rôles en championnat et restent en lice en Coupe d'Algérie. Vous avez déjà remporté avec le CRB la Coupe d'Algérie en 2009, aimerez-vous revivre une autre épopée avec votre équipe dans l'épreuve populaire ? Je le souhaite de tout cœur. J'espère inchallah que mon équipe se qualifie aux quarts de finale afin de pouvoir être de la partie. Je pense que nous avons les moyens d'aller très loin dans cette Coupe d'Algérie et même en championnat où nous pouvons terminer sur le podium.