Trois cerfs de barbarie, un mâle et deux faons, sont morts lors des dernières intempéries ayant affecté la région ouest de Skikda, a-t-on appris jeudi du conservateur des forêts, Tahar Rahal. La femelle gravide, qui devra mettre bas dans moins de trois mois, est toujours en vie, son endurance étant supérieure à celle du mâle et des petits, a ajouté ce responsable, précisant que les cerfs n'ont pas survécu à la vague de froid et à la neige qui est tombée en abondance en février dernier dans la région de Terras (nord-ouest de Skikda), surtout après l'effondrement de leur abri artificiel. Les corps des trois animaux ont été transportés au centre cynégétique de Zeralda (Alger) où ils seront empaillés pour les exposer, plus tard, dans un musée, a également indiqué le conservateur des forêts, affirmant qu'un autre cerf mâle sera prochainement introduit. Le couple de cerfs de Barbarie avait été introduit en novembre 2008 dans la région de Terras par les services de la Conservation des forêts, en collaboration avec le Centre cynégétique de Zeralda, a rappelé M. Rahal. Il a expliqué que cette démarche visait le repeuplement de la région avec différentes espèces d'animaux et de gibiers afin de préserver la biodiversité et encourager le tourisme. Le cerf de Barbarie, dont le nom scientifique est "cervus elaphus barbarus" appartient à la famille des cervidés, ordre des artiodactyles. Une espèce endémique aux forêts d'Afrique du nord. Son aire de répartition géographique s'étendait de l'Algérie à la Tunisie, y compris la côte méditerranéenne jusqu'à l'Atlas saharien. Ce n'est qu'en 1918 que fut abattu le dernier cerf dans le massif de Boudjellal, au sud-ouest de la wilaya de Tébessa. L'espèce est aujourd'hui cantonnée dans les forêts algéro-tunisiennes, dans un rectangle délimité par les régions d'Annaba, de Souk Ahras et de Tabarka (Tunisie).