Le cerf de Barbarie ou cervus elaphus barbarus est le seul cervidé d'Afrique. Présent dans le nord-est de l'Algérie et le nord-ouest de la Tunisie, il figure aujourd'hui parmi les espèces menacées de disparition. Durant la préhistoire, un cervidé, que l'on rapproche du cervus megaceros d'Europe, d'abord appelé cervus pachygenis, ou «cerf à joues épaisses», en raison de l'épaisseur de sa mandibule, puis cervus algericus, a vécu au Maghreb et laissé des traces dans de nombreux sites d'Algérie, Grotte des bains romains, de Raïs-Hamidou (ex-Pointe Pescade) et Allobroges, à Alger, Ali-Pacha, Grotte des Ours et Puits des Caâcha, à Constantine) et du Maroc (Mugharet el-Aliya, Kifan Bel Ghomari, Tit Melil, etc.). Mais cette espèce a été remplacée par le cervus elaphus barbarus, et les restes retrouvés montrent qu'il occupait un habitat très étendu. Il est étonnant que le cerf ne figure pas dans l'art préhistorique maghrébin et saharien, les quelques gravures ou peintures représentant cet animal (par exemple Djebel Doum ou Marhouma, dans l'Atlas saharien occidental, en Algérie, ou Laâzib n'Ikkis au Maroc ou Djebel Behelil, en Tunisie) ont été contestées. C'est également le cas des représentations sahariennes (Tassili et Tibesti) où des animaux, aux cornes étranges, ont été interprétés comme des cerfs.