Le commissaire pour l'élargissement et la politique européenne de voisinage Stefan Füle arrive aujourd'hui à Alger pour une visite officielle de deux jours, a-t-on appris hier dans un communiqué rendu public par la délégation européenne en Algérie. Cette visite, la troisième qu'effectue en Algérie le même responsable européen depuis sa prise de fonction, s'annonce sous le signe d'une «nouvelle étape de coopération plus étroite entre l'Algérie et l'Union européenne (UE)», lit-on dans le même document. La même source a précisé que les réformes politiques engagées en Algérie avec en toile de fond la tenue en mai prochain des élections législatives seront les principaux thèmes inscrits au menu des entretiens prévus entre Stefan Füle et les responsables algériens. Au programme de son déplacement à Alger, le commissaire européen aura en effet à rencontrer le Premier ministre Ahmed Ouyahia, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci ainsi que d'autres membres du gouvernement. Une autre rencontre avec les représentants de la société civile est aussi inscrite au menu de la visite de Füle en Algérie et a pour objectif «de souligner la grande importance que l'UE attache aussi aux discussions avec des acteurs non gouvernementaux, y compris des organisations de la société civile, des acteurs privés et des syndicats». A propos des réformes politiques en cours en Algérie, Stefan Füle a déjà déclaré à partir de Bruxelles que les efforts consentis en ce sens par l'Algérie sont cruciaux et ont pour objectif essentiel «de répondre efficacement aux aspirations légitimes de la population, en particulier la jeunesse». Saluant les mesures prises par les autorités algériennes pour améliorer la représentation de la femme au sein des institutions politiques ainsi que les dispositions prises pour permettre à plus de partis politiques de participer aux prochaines élections, Stéfan Füle a aussi émis le souhait de voir les autorités algériennes «répondre aux préoccupations soulevées par la société civile en ce qui concerne les récentes lois sur les libertés d'association et d'expression», a-t-on rapporté de même source. Des observateurs de l'UE pour contrôler les législatives Le communiqué de la délégation de l'UE basée en Algérie fait état en outre de la récente demande faite par le gouvernement algérien à l'adresse de l'institution européenne portant sur l'envoi d'observateurs pour le contrôle du prochain scrutin des législatives. Cette requête formulée par les autorités algériennes sera progressivement validée par l'Union européenne. A ce propos, le même communiqué souligne en effet «qu'une fois que les protocoles d'accord de cette mission agréés, ce sera la première fois que les observateurs de l'UE seront présents durant des élections en Algérie». Le commissaire européen chargé de l'élargissement de la politique européenne de voisinage a déjà réitéré, quant à lui, le soutien de l'Union européenne au processus de réformes. Il mettra également en exergue l'étroitesse du dialogue politique engagé entre l'institution européenne qu'il représente et l'Algérie, lequel dialogue a connu une évolution significative depuis que notre pays «a décidé de participer à la politique européenne de voisinage», a-t-il rappelé. C'est en décembre dernier que l'Algérie avait en effet annoncé sa volonté d'entamer des négociations préliminaires pour l'élaboration de la politique d'action dans le cadre de la politique européenne de voisinage, rappelle-t-on.